Trop c’est trop, estime Onanga. Le membre de la CNR soutenant Jean Ping a tenté d’organiser une marche à Port-Gentil après le communiqué des militaires de la Garde Républicaine Gabonaise.
Quelques heures après la prise d’otage de la radio nationale par des agents de la Garde Républicaine ayant réclamé la mise en place d’un Conseil de restauration, les populations de l’Ogooué-Maritime, de Port-Gentil en particulier, ont été plongées dans une sorte de psychose : Internet coupé, structures scolaires primaires et secondaires fermés. Certains centres commerciaux du quartier Grand village, en effet, n’ont pas ouvert «par crainte de voir la vie politique du Gabon prendre d’autres tournures en cette matinée du lundi 7 janvier».
Dans cette situation, Féfé Onanga, président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), parti membre de Coalition pour la nouvelle République (CNR), et quelques-uns de ses militants ont entamé une marche pacifique en direction de la place Joseph Rendjambé, communément appelé carrefour Château dans le 2ème arrondissement de Port-Gentil.
«Le peuple est opprimé, il fallait s’attendre à ça tout ou tard. Tout le monde est mécontent y compris les forces de sécurité et de défense. Nous sommes favorables à cela. Car tout ce qui peut stopper les magouilles de la constitution nous arrange. On pouvait éviter ça depuis longtemps. Quand on nous fait voir toute une mascarade, des images de quelqu’un qui n’ont pas de sens on dit, trop c’est trop ! De ce fait je tiens à rassurer les Marigovéens de ne pas avoir peur», a laissé entendre le leader du MPR, un peu après que la cohorte ait été stoppée par les forces de l’ordre en milieu de chemin.