Déposé depuis janvier 2014, le préavis de grève qui courrait jusqu’en mars dernier, n’a semble-t-il, que très peu impressionné les responsables du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, et ceux de la Direction générale des études et laboratoires (DGEL). Face au silence de ceux-ci et pour un certain nombre d’autres raisons, les agents de cette administration ont récemment lancé un mouvement de protestation.
Pour Patrick Nkong-Néné, porte-parole des agents grévistes, le mouvement de grève engagé depuis plusieurs jours au sein de la Direction générale des études et laboratoires (DGEL) est consécutif à la non-prise en considération d’un ensemble de revendications inscrit dans leur cahier des charges. En effet, alors que les agents de cette administration placée sous la tutelle du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures (MPH) avaient déposé sur la table de la hiérarchie un préavis de grève, dans l’objectif de se faire entendre, rien n’y a fait d’après le collectif des 87 agents. Et de janvier à mars 2014, aucune réelle volonté de discussion avec les agents n’a été initiée, ni par le MPH ni par la DGEL.
Aussi, les agents ont-ils récemment décidé d’observer un mouvement de grève. Mais cette fois pour deux principales raisons : «les mauvaises conditions de travail et le montant de la Prime d’incitation à la performance (PIP)», ainsi que l’a indiqué le porte-parole des agents, le jeudi 15 mai 2014. «Nous sommes quotidiennement exposés aux risques de contamination à cause des produits que nous manipulons», a déclaré Patrick Nkong-Néné justifiant le premier point de revendication. «C’est nous qui faisons les analyses des produits pétroliers et des eaux, ce qui fait que nous utilisons des produits chimiques. De même, si au ministère de la Santé il existe une prime de risque en raison du contact avec les individus malades, pourquoi ne serions-nous pas aussi pris en compte quant aux risques que nous encourons ?», s’est interrogé le porte-parole des agents grévistes… à juste titre, devrait-on dire sur ce point.
Concernant le second point de revendication, les agents ont dit leur étonnement quant à la prime qui leur a récemment été payée : «On ne cerne pas réellement la nature de la prime que la Direction nous a payé dernièrement. Est-ce la PIP ou sont-ce les Fonds communs ?», s’est interrogé Patrick Nkong-Néné. Pour ce dernier qui a indiqué qu’une réunion avait été organisée, mardi 13 mai 2014, par Yolande Nyonda sans qu’ils n’y aient compris grand-chose, davantage de précisions méritent d’être données par le ministère du Budget. «Mme Nyonda nous a expliqué des choses. Mais après avoir été payés sous pli fermé, et bien qu’appartenant tous au ministère du Pétrole, nous avons constaté de grands disparités entres les différentes Directions : ce n’est pas le même montant lorsque nous comparons les fiches de perception», a-t-il ajouté.
Alors que de plus en plus d’individus rapportent qu’un mouvement d’humeur est actuellement observé par des agents du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, ceci depuis deux semaines, voici une autre affaire qui pend désormais sous le nez de Etienne Dieudonné Ngoubou. Pour l’heure, les agents de la DGEL disent croire en l’ouverture du ministre pour de prochaines discussions, tout en observant un service minimum dans leurs laboratoires.