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Le premier kidnapping du Gabon tourne au drame : un mort
Publié le vendredi 16 mai 2014   |  Gabon Review


Guy-Bertrand
© Autre presse par DR
Guy-Bertrand Mapangou, nouveau ministre de l’Intérieur, président en exercice du CNC


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Depuis le début de la semaine, une nouvelle, fort étonnante, circule qui concerne le kidnapping d’un enfant de 8 ans à Oyem dans la province du Woleu-Ntem. Confirmée, l’histoire se termine par une demande de rançon suivie de l’assassinat de cet enfant. C’est le tout premier rapt en terre gabonaise qui, malheureusement, tourne au drame.

Cette scène dramatique s’est déroulée dans la province septentrionale du Gabon où un homme d’une vingtaine d’années a enlevé un enfant de huit ans après une longue préméditation. La chose est d’autant plus invraisemblable qu’il avait annoncé son ambition de se faire de l’argent à travers cette méthode à une tierce personne qui, elle, n’avait pas jugé opportun d’informer les forces de sécurité. L’idée apparaissant, pour l’informé, hors de portée dans un pays où l’on n’a jamais enregistré de telles initiatives.

Et pourtant, l’homme finira par réaliser son coup. Il kidnappera un jeune enfant de huit ans avant de demander 5.000.000 francs CFA à son géniteur, un musulman haoussa habitant la ville. Ce dernier, conscient du danger encouru par son enfant n’hésitera pas de promettre d’envoyer le montant demandé par les services d’une compagnie de transfert d’argent. Ce, d’autant plus qu’entre temps, le kidnappeur, qui n’agissait pas seul, se trouvait déjà du côté du Cameroun avec l’enfant.

En constant que les choses semblaient ne pas fonctionner comme il le souhaitait, le réseau dans lequel on compte plusieurs nationalités (Gabonais, Camerounais, Nigérian…) a décidé de se débarrasser de l’enfant. Le mardi 13 mai 2014, ils l’ont exécuté et l’ont jeté dans un buisson, autour de 22 heures, à Bitam. Ville proche d’Oyem et frontalière du Cameroun.

Intrigués, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Guy-Bertrand Mapangou, le ministre de la Défense nationale, Ernest Mpouho Epigat, et le ministre de la Communication, natif de la localité, Pastore Ngoua Neme, ont effectué le déplacement de la ville afin de mieux apprécier la situation. Les trois membres du gouvernement se sont voulus intransigeants : «les coupables vont payer». «La loi va s’appliquer dans toute sa rigueur. Nous allons appliquer la tolérance zéro», a lancé le ministre de la Défense, furieux, à l’endroit des autorités militaires et locales accusées ouvertement d’être parfois complices des actes peu recommandables et d’entretenir des réseaux «mafieux».

A l’annonce de la nouvelle, l’une des tantes de l’enfant a succombé à une crise cardiaque. Pour le moment les villes d’Oyem et de Bitam sont en ébullition. Cette nouvelle forme de violence et d’insécurité fait craindre et jette davantage l’opprobre sur l’intégration sous-régionale qui peine à se réaliser en Afrique centrale. En attendant, quelques suspects sont déjà appréhendés. Maintenant, la justice doit faire son travail pour déterminer tous les coupables y compris dans les pays où le réseau se ramifie, mais aussi pour mettre hors d’état de nuire les autorités locales jugées corrompues.

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