Les péripéties que traverse depuis près de 6 mois la directrice de la communication et des relations publiques du ministère de la Justice, Marie-Sylvie Hervo-Akendengué sont loin d’avoir pris fin. Après avoir été séquestrée le lundi 16 juillet dernier au sein dudit département, cette fonctionnaire serait aujourd’hui privée de salaire sans la moindre réaction des autorités de tutelle.
En effet, jointe au téléphone par Gabon Media Time, la fonctionnaire du ministère de la Justice a tenu à relater les harcèlements et menaces dont elle fait l’objet depuis plusieurs mois. Elle révèle être « une victime de harcèlement moral, et de violences » par un Magistrat Guy-Roger Nzamba, qui était jusqu’à récemment directeur général des affaires administratives qui selon elle n’a jamais été inquiété, ni convoqué.
Une affaire pour le moins incompréhensible qui intervient au moment où des membres du corps judiciaire sont pointés du doigt pour des comportements déviants et accusés d’abus de pouvoir. Il faut noter que Marie-Sylvie Hervo-Akendengué n’est pas à sa première dénonciation, en juillet dernier elle avait déjà fait l’objet de séquestration au sein du ministère de la Justice sous le nez et la barbe du ministre Anicet Edgar Mboumbou Miyakou.
« J’étais allée récupérer mon attestation spéciale pour les bons de caisse. En allant chez le directeur général des ressources humaines, il m’a longtemps fait patienter. Je suis venue accompagnée d’un garde du corps, car j’ai échappé à une tentative d’assassinat en août 2017. Au moment d’accéder au bureau, le directeur des ressources humaines a brutalisé mon garde du corps. Peu après, il a appelé la sécurité pénitentiaire en déclarant, je cite : il va dormir au trou aujourd’hui. Sortez tous les deux, je suis une autorité au ministère de la Justice, j’y suis un cadre, c’est ma maison », a-t-elle relaté.
Elle indique avoir lancé toutes les procédures administratives et juridiques pour rentrer dans ses droits. Mais jusqu’à présent rien n’a été fait. Une situation délicate pour cette fonctionnaire qui est privée de salaire voilà bientôt 6 mois. « J’ai saisi la Fonction publique, j’ai montré les constats d’huissier les photos, ils m’ont demandé de remplir des fiches de réclamation alors que le patron du chef de l’opération Bamba Hyacinthe était choqué. J’ai fait une réclamation à l’endroit du ministre de la Fonction publique aucune suite n’a été donnée à mes réclamations », nous a-t-elle confié.
Face à cet abus qui semble recevoir l’assentiment du ministre de la Justice, puisque muet jusque– là, la fonctionnaire a dit avoir saisi non seulement le président du Syndicat des magistrats du Gabon mais aussi l’inspection générale de service qui a compétence pour l’ouverture d’une enquête. « Je veux qu’on me remette mes 6 bons de caisse et qu’il soit radié et qu’il réponde de ses actes », martelé Marie-Sylvie Hervo-Akendengué visiblement en colère. Par ailleurs, nous avons tenté en vain de joindre le secrétariat du ministère de la Justice pour faire la lumière sur ces agissements, mais nos démarches ont été vaines.