Alors qu’elle était donnée comme l’un des candidats malheureux de l’opération d’attribution, au Gabon, des blocs pétroliers en offshore profond et très profond, la compagnie Total a été invitée à renégocier sa candidature pour l’obtention d’un des trois blocs finalement repris aux opérateurs Noble Energy, Elenilto et Cobalt International Energy.
Exclue à la surprise de plusieurs observateurs au terme de la procédure de consultation restreinte pour l’attribution des 43 blocs pétroliers gabonais aux compagnies internationales d’exploitation lancée le 28 octobre 2013 à Libreville, la compagnie pétrolière Total est en passe de revenir dans la course.
En effet, alors que cette procédure initiée par le ministère gabonais du Pétrole s’était achevée sur une note de satisfaction, des mois après, l’opération a connu quelques couacs en raison d’un ensemble d’incertitudes dans le financement de leurs différentes acquisitions. C’est notamment sur le désaveu d’Etienne Dieudonné Ngoubou pour trois groupes initialement bénéficiaires que l’opérateur français devrait tenter de surfer.
Ainsi, ayant acquis respectivement les blocs C-11 (en partenariat avec Exxon Mobil), F-12 (en consortium avec Petronas) et G-13 (avec Marathon), à l’issue de la première consultation restreinte, les trois opérateurs pétroliers Noble Energy (Etats-Unis), Elenilto (Israël) et Cobalt International Energy (France) étaient pourtant classés parmi les meilleurs candidats avant de se voir définitivement mis sur la touche en mars 2014. Elles qui avaient satisfait à la première exigence de la commission qui voulait que chaque souscripteur atteigne un total minimum de 750 points, à en croire les autorités gabonaises, notamment le ministre du Pétrole qui s’est exprimé mercredi 14 mai 2014 devant la presse, «ne disposaient pas des capacités d’investissements nécessaires pour l’exploitation des gisements en question».
Total devrait donc renégocier sa candidature dans les prochains jours, afin de se voir attribuer l’un des blocs désormais libres depuis plusieurs mois après le lancement du processus d’évaluation des premiers candidats. Evaluation à l’issue de laquelle, sur les 43 blocs en offshore profond et très profond ouverts à soumission par l’Etat, seuls 18 avaient intéressé une vingtaine d’opérateurs. Et 3 blocs (C12, F15 et G14) n’avaient d’ailleurs pas été attribués par les membres de la consultation restreinte à cause des offres jugés infructueuses des candidats.
