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Tribune : Y aura-t-il un Ali Bongo d’avant et un Ali Bongo d’après ?
Publié le jeudi 3 janvier 2019  |  Gabon Review
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© Présidence par DR
Président de la République, Chef de l’Etat, S.E. Ali Bongo Ondimba
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Dernièrement publié sur Gabonreview, l’auteur de la présente tribune, Arnaud Mbeng Edou*, pense que le discours à la nation d’Ali Bongo du 31 décembre 2018, s’apparente à un acharnement à donner une preuve de vie plutôt qu’à un exercice républicain comme il est de coutume. Pour lui, «le chantre de l’émergence a ravalé son orgueil» et cette «prouesse médicale et théâtrale feront jurisprudence dans l’histoire et les écoles de communication».

Quasiment absent du paysage médiatique, suite à ses ennuis de santé, pour un chef de l’Etat qui avait privilégié dès sa prise de fonction, en août 2009, l’hypermédiatisation, le discours à la nation d’Ali Bongo du 31 décembre 2018, s’est beaucoup plus apparenté à une preuve de vie qu’à un exercice républicain comme il est de coutume. Instauré par les pères de la République, depuis Léon Mba, ce discours a été le plus attendu et le plus court de notre histoire, prononcé par Ali Bongo, en à peine 3 minutes.

Le chef de l’Etat est apparu, sous un de ses meilleurs make-up, son physique attestant bien qu’il a été victime d’une attaque cardio-vasculaire. L’œil droit exorbité, parallélisme des yeux, bras droit immobile, une voix méconnaissable, témoignant que l’homme a échappé à une mort foudroyante.

On imagine les efforts physiques, mentaux, fournit par Ali Bongo pour faire cette déclaration. Et la prouesse médicale déployée par ses soignants pour qu’il y fasse bonne figure devant ses compatriotes. Le prix en valait la peine, il fallait sauver le soldat Ali et le régime des Bongo avec. Nul doute, cette prouesse médicale et théâtrale feront jurisprudence dans l’histoire et les écoles de communication.

Cette preuve de vie, bien plus qu’un discours à la nation, était conçue pour couper court à toutes les supputations alimentées par la machine à intox, bien aidée par une communication présidentielle et gouvernementale mal orchestrée, dès les premières annonces de l’attaque cardiaque d’Ali Bongo à Ryad lors du sommet du désert.

Depuis Rabat, le chef de l’Etat est bel et bien en vie, en pleine récupération de ses capacités physiques, mentales et intellectuelles. Mais cette fois-ci, on est bien loin des précédents discours à la nation, où le régime se gargarisait de la réussite de ses programmes économiques et politiques, de promesses soporifiques, et osait à peine faire son mea-culpa sur certains échecs. Peut-être pour la première fois, le chantre de l’émergence a ravalé son orgueil, que dire son excès autosuffisance, qui lui a valu le surnom de « Tsun’Ali ». L’épreuve de la mort a fait son œuvre.

Il y a des hommes qui après avoir frôlé la mort, changent de vision. On peut oser le croire, et sans doute les semaines à venir nous le confirmeront ou non : il semble que le suffisant-Ali Bongo, le chantre du «Laissez-nous avancer» dont le prédécesseur de père, Omar Bongo, était un adepte de l’adage «les chiens aboient, la caravane avance», n’est plus le même, lui qui donnait l’impression du «les chiens aboient la caravane les écrase». La faute à la maladie. Il y a des épreuves difficiles dans la vie des hommes d’Etat, qui les bonifient, leur font changer de paradigme, en les couvrant d’auréole, comme certaines étapes de la vie, tout au contraire renforcent chez certains leurs défauts, la tyrannie. Nous souhaitons la première option au chef de l’Etat. Nous lui souhaitons également un prompt rétablissement. Sachant qu’à présent, hormis les batailles politiques, il aura désormais deux autres défis à relever. Continuer à lutter contre la maladie et corriger les errements de ses précédents mandats. Saura-t-il cette fois-ci pleinement être à la hauteur de son destin ? Bref y aura-t-il un avant-Ali Bongo et un après-Ali Bongo ? Seul l’avenir nous le confirmera…

*Arnaud Mbeng Edou,

Communicant, fondateur de l’agence de Relations presse Stratégie Globale d’Influence
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