Le conseiller spécial et porte-parole de la présidence de la République a assuré, mercredi, qu’Ali Bongo est bel et bien en fonction, et donc qu’il n’y a pas lieu d’évoquer la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat.
En convalescence à Rabat au Maroc depuis fin novembre dernier, Ali Bongo continue de présider aux destinées du Gabon. C’est, en tout cas, ce qu’a soutenu ce mercredi 2 janvier Ike Ngouoni sur RFI. Comme pour répondre à l’opposition gabonaise, dont 44 partis appellent à la mise en place d’une transition de deux ans pour gérer le pays en l’absence du président, le conseiller spécial et porte-parole de la présidence de la République estime que «le discours du 31 décembre vient apporter la preuve définitive de ce qu’il n’y a pas de vacance à la tête de l’Etat gabonais».
«Le président est à la tâche. Le président est pleinement dédié à sa fonction, il travaille à ce que 2019 soit une année importante pour les Gabonais, aussi sur le front social. Le président préside», martèle Ike Ngouoni, ayant indiqué la veille au journal Le Monde que la présentation des vœux d’Ali Bongo «est la preuve [qu’il] est totalement rétabli» et que «ses ennuis de santé sont désormais derrière lui».
En 2019, croit savoir le porte-parole de la présidence de la République, Ali Bongo «souhaite faire de l’emploi sa priorité». Son autre objectif, dit-il, est «de poursuivre et d’intensifier la diversification de notre économie».
Neuf jours plus tôt, Brice Laccruche Alihanga avait lui aussi rétorqué à l’opposition gabonaise, via le journal français Les Echos, que la simple évocation de l’«absence temporaire» pour le cas d’Ali Bongo n’ayant pas regagné son pays depuis son AVC à Riyad le 24 octobre 2018, était «un abus de langage». Il avait également assuré que le président gabonais travaillait «tous les jours» en dépit de sa convalescence.