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Saint Sylvestre : une célébration sans trop d’engouement
Publié le jeudi 3 janvier 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse
Vue aérienne de la ville de Libreville
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A l’instar de la communauté mondiale, le Gabon a célébré, le 31 décembre écoulé, la fête de la Saint sylvestre. Ce jour qui marque le réveillon du nouvel an n’a pas connu trop d’enthousiasme au Gabon, particulièrement à Libreville.

Circulation fluide, commerces sans trop d’affluence, manque de pavoisement dans plusieurs artères et quartiers de la ville, tel est le portrait que présente la capitale gabonaise, en ce jour de fête. Interrogées à ce sujet, les populations ont indiqué, en grande majorité, que cela est dû à la crise économique que traverse le pays.

Pour monsieur Paul, la cherté de la vie est à l’origine de ce manque d’engouement, depuis quelques années. «Il est vrai que nous sommes en période de fête mais, malheureusement les populations ne sont plus enthousiasmées comme à l’époque. Comme vous pouvez le constater, les prix des denrées de premières nécessités ne cessent d’augmenter, ce qui réduit considérablement le pouvoir d’achat. Ajouter à cela la crise économique du pays, l’on ne peut plus se permettre de faire des folies au niveau des dépenses. Bien au contraire, l’on ne peut qu’entreprendre des dépenses raisonnables», a-t-il dit.

Pour Mme Martine, commerçante au marché du Pk5, la crise économique empêche les gabonais de fêter comme il se doit. «Depuis quelques années, nous n’arrivons pas à écouler nos produits aisément, en période de fête, par manque de clientèle. Et cela réduit fortement l’augmentation de notre chiffre d’affaire. En effet, les clients se plaignent du fait que les produits sont désormais chers et ils ont un peu raison. Toutefois, ce n’est pas de notre faute car, nous aussi nous achetons la marchandise à des coûts élevés. Ainsi, pour avoir un peu de bénéfice, nous sommes obligés d’augmenter nos prix. D’où le manque d’affluence», a-t-elle expliqué.

Si pour certains, la crise serait à l’origine de ce manque d’engouement, durant ces fêtes de fin d’année, pour d’autres c’est juste une prise de conscience des populations à ne plus faire des folies. C’est le cas de Magalie, mère de cinq enfants. «Il fut un temps où l’on se saignait, pendant les fêtes, sans penser au lendemain. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Car, on a compris que le plus important n’est pas d’avoir absolument à sa table un gigot d’agneau de 35 000 Fcfa, quand les moyens ne nous le permettent pas ; mais, de se retrouver en famille dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Alors, les populations ont juste pris conscience de cela et font des dépenses raisonnables tout en pensant à demain», a indiqué cette dernière.

Un avis partagé par Annie, agent commerciale dans une société de la place. «Les gabonais ont compris que cela ne sert à rien de dépenser des sommes colossales durant les fêtes. Et que le plus important est de se contenter de ce que l’on a. Il faut aussi avouer que il y a l’après fêtes. Donc, le retour à la réalité où il faut payer ses charges de loyer, d’électricité, de scolarité pour les enfants, etc. De ce fait, les dépenses deviennent plus raisonnables», s’est-elle exprimée.

Ariane Nadia Mpenga
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