C’est à la faveur d’une interview accordée au quotidien L’Union ce lundi 31 décembre 2018 que le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha, a fait un tour d’horizon de l’épineuse problématique de la montée de l’insécurité dans le pays. Interrogé sur le phénomène qui prend de l’ampleur sur toute l’étendue du territoire national le membre du gouvernement a affirmé que « La situation de l’insécurité n’est pas aussi alarmante qu’on pourrait le penser ».
Si le phénomène d’insécurité grandissante à travers tout le pays est considéré comme alarmant pour les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, il semble que cela reste moins préoccupant pour le gouvernement. Selon le premier responsable du ministère de l’Intérieur, les assassinats et autres violences ne sont pas aussi catastrophiques que l’opinion le laisse penser.
Dans cet entretien à bâton rompu Lambert-Noël Matha a oublié que l’Etat a le devoir d’assurer la sécurité de ses populations et que tout acte de vandalisme ou de violence aussi minime soit-il à l’endroit des citoyens devrait constituer un motif pour les plus hautes autorités du pays à agir dans le but de faire régner l’ordre et la stabilité dans le pays.
En affirmant au cours de son échange que « la situation de l’insécurité n’est pas aussi alarmante qu’on pourrait le penser », le premier policier du pays, sans le savoir, a clairement semé le doute dans l’opinion puisque la réalité sur le terrain est tout autre. De Kinguélé à Rio en passant par Plein-ciel, Bangos et le PK12 pour ne citer que ces quartiers de la capitale, pas un seul jour ne passe sans qu’un riverain ne se fasse violenter ou voler par ces bandits qui en réalité doivent être mis hors d’état de nuir.
Il serait souhaitable pour Lambert-Noël Matha de réfléchir sur comment éradiquer ce phénomène, plutôt que de faire croire aux concitoyens que les choses seraient moins catastrophiques qu’elles le pensent.