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Discours à la Nation : Ali Bongo peut s’en passer selon Mavioga
Publié le lundi 31 decembre 2018  |  Gabon Review
Guy-Christian
© Autre presse par DR
Guy-Christian Mavioga,président du Bloc démocratique chrétien (BDC).
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Comme chaque année, les Gabonais s’attendent à écouter le discours à la Nation du chef de l’Etat le soir du 31 décembre. Alors que des doutes subsistent quant à la prise de parole d’Ali Bongo toujours en convalescence à Rabat, Guy-Christian Mavioga estime qu’il pourrait bien se passer de cet exercice. La Constitution ne l’y obligerait pas

Le discours à la Nation, une pratique traditionnelle mais pas constitutionnelle. C’est du moins ce que laisse entendre l’ancien porte-parole de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, Guy-Christian Mavioga, qui affirme que «le discours à la Nation n’est pas une exigence constitutionnelle». Il tient ce propos alors que de nombreuses incertitudes demeurent sur les vœux de nouvel d’Ali Bongo toujours en convalescence à Rabat au Maroc.

L’opinion attend cette allocution aussi bien circonstancielle que solennelle au cours de laquelle, le président de la République fait le bilan de l’année écoulée et les projections pour le nouvel an. «Traditionnel qu’il puisse paraître, il n’est nullement écrit dans la Constitution que le discours à la Nation était un exercice républicain auquel il ne fallait pas faire l’impasse», pense Mavioga qui dit avoir observé qu’en France, la veille de la fête nationale, le 14 juillet 2017, «Emmanuel Macron n’avait pas déclamé un discours à la Nation, alors qu’il n’était arrivé aux commandes de l’hexagone qu’en mai 2017». «Ça n’avait pas créé de problèmes, pour un moment particulier comme la commémoration de la fête nationale», dit-il estimant qu’il faut laisser à Ali Bongo le temps d’observer sa convalescence. «Si les médecins traitants lui ont imposé ce temps de repos, c’est parce qu’ils savent que le président de la République a besoin d’une bonne période de pause pour mieux se relancer», considère-t-il.

Pour lui, le discours à la Nation n’est pas une priorité, «alors que la santé vaut avant tout». Dans sa logique, Mavioga espère qu’Ali Bongo ne fasse aucune apparition même pour cinq à dix minutes quand du côté du palais, certaines indiscrétions assuraient déjà que le président sera vu et entendu. «Il faut le laisser suivre sa convalescence», soutient le secrétaire général exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC). S’il se dit d’accord pour la diffusion d’«un message écrit d’une page sous toutes les formes dans tous les médias», il veut surtout que rien ne se fasse. «Nul n’ignore l’Etat de santé du président de la République», insiste-t-il. Dans cette optique, Mavioga croit savoir qu’«il ne serait pas judicieux de voir une autre personnalité lire le discours en lieu et place du chef de l’Etat».

A quelques heures de la Saint-Sylvestre, le débat se poursuit autour de cette question et plus d’un continue de s’interroger en espérant qu’il soit «vu de face». Depuis sa période de convalescence, Ali Bongo est pour ainsi dire, apparu deux fois sur les écrans mais toujours de profil. Ce qui n’a pas suffi à rassurer une partie de l’opinion qui voit en ce discours, une autre «preuve de vie et d’amélioration de l’état de santé du chef de l’Etat gabonais». «C’est curieux que ces gens qui ont dénié toute légitimité au chef de l’Etat s’époumonent à ce qu’il parle le soir du 31 décembre pour se rassurer qu’il a retrouvé la plénitude de ses moyens intellectuels», s’exclame Mavioga.

Auteur : Alix-Ida Mussavu
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