Le ministre gabonais en charge de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, a annoncé, mercredi à Libreville, le lancement de la deuxième phase du Projet de développement et d’Investissement agricole (Prodiag 2) en 2019 au sortir de la visite de l’un des sites du Prodiag 1, situé au quartier Alibandeng, dans le 1er arrondissement de la Commune de Libreville qui, selon le ministre, s'étend sur près de 7.7 ha.
«L’année 2019 marquera le lancement du PRODIAG 2 (Projet de Développement et d’Investissement Agricole au Gabon 2, ndlr), avec la prise en compte d'avantage de maraîchers en zone péri-urbaine et plus de percussion dans le volet porcin, auquel l'accompagnement de la BDEAC (Banque de Développement des Etats de l'Afrique Centrale, ndlr), donnera plus d'efficacité», peut-on lire sur sa page du réseau social Facebook.
En effet, le Prodiag est l’un des principaux projets agricoles de l’Etat Gabonais, pour la période 2011-2016 et qui s’intègre dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Emergent.
Ce projet a été financé par l’Etat Gabonais avec de fonds propres à hauteur de 20% du budget total soit 2,623 Milliards de F CFA, puis par un prêt de l’Agence Française de Développement (AFD), à hauteur de 80% du budget du projet, soit 10,495 Milliards de F CFA.
Faisant suite au Projet d’Appui au Développement de l’Agriculture Péri-urbaine (PADAP) et au Projet Extension Maraîchage, mis en œuvre aussi par l’Institut Gabonais d’Appui au Développement (IGAD) clôturés fin 2009, le Prodiag était appelé à confirmer les résultats acquis et à les amplifier.
Les objectifs chiffrés du Prodiag visaient donc 851 exploitations vivrières, 140 exploitations maraîchères, 39 exploitations d’élevage, 40 ateliers de transformation de manioc, 3000 emplois, 13 600 tonnes de produits alimentaires et 3.5 milliards de chiffre d’affaire supplémentaire par an.
Selon le membre du gouvernement, ce projet, conduit par l’Institut Gabonais d’Appui au Développement (IGAD), a permis aux exploitants d’atteindre des performances annuelles de 8 500 tonnes de produits maraîchers. «Plus de 80% des exploitants du Programme sont toujours en activité», a-t-il indiqué.
Malheureusement ces performances ne permettent pas au Gabon, à ce jour, de sortir de la dépendance extérieure. Plus récemment encore, le Gabon a enregistré une pénurie d’un produit vivrier, le manioc. Le coût de celui-ci a augmenté de 50 à 150 francs sur le prix initial.