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Cliniques privées : La dérive !
Publié le mercredi 26 decembre 2018  |  Gabon Review
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© Primature par DR
La ministre d’Etat à la Santé Denise Mekam’ne Edzidzie
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Après le contrôle administratif dans le but de s’assurer de la conformité des structures sanitaires privées aux textes en vigueur dans le secteur de la Santé à Libreville et Akanda, le rapport révèle que 81 établissements sur 121 présentent des irrégularités.

Maisons transformées en cliniques privées, avec en prime, des promesses de meilleure prise en charge et de guérison finalement soldées par des pratiques qui font, tant bien que mal, la preuve de leur efficacité. C’est l’un des clichés des cliniques privées au Gabon. Ces dernières années, elles ont fleuri un peu partout à Libreville comme à Akanda et disent vouloir répondre aux exigences des patients face aux carences de l’offre publique des soins. Mais cela n’explique pas tout. Des indiscrétions assurent que certains patrons de cliniques privées «n’ont ouvert que pour faire fortune». «Mon cousin qui était peintre en bâtiment puis mécanicien poids lourd, a décidé de monter sa clinique dans la zone de Mindoubé, depuis 6 mois. Là-bas ce ne sont que des problèmes. Bon, il est content, il a acheté un joli Prado», témoigne l’une d’elles.

C’est dire que la plupart des cliniques et dispensaires privés ne sont pas conformes aux textes en vigueur dans le secteur de la Santé mettant de fait, la vie des patients en danger. C’est ce qu’indique d’ailleurs le rapport de la commission chargée de l’examen des structures sanitaires privées, remis au ministre de la Santé, Denise Mekam’ne, le 21 décembre dernier. Si la commission avait pour but principal de s’assurer de la conformité des structures sanitaires privées aux textes en vigueur, elle a révélé que plus de la moitié des structures recensées est en infraction.

«Nous constatons depuis un certain nombre de temps qu’il y a une dérive au niveau des structures sanitaires privées», a laissé entendre le secrétaire général du ministère de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong. «Et les résultats de ce contrôle sont patents parce que sur les 121 structures sanitaires que nous avons recensées, nous nous rendons compte que 81 structures sanitaires présentent des irrégularités» a-t-il poursuivi.

Le constat n’est cependant pas nouveau. En mars dernier, le Conseil présidentiel consacré à la Santé s’inquiétait du désordre ayant cours dans ce secteur sensible demandant par ailleurs de l’assainir en sanctionnant les structures non-conformes et autres praticiens exerçant illégalement. Il avait alors été annoncé la fermeture d’une trentaine de structures, mais aucune suite n’y a été donnée. La commission ayant immatriculé les structures sanitaires, du 18 au 27 juin, remet en exergue certains travers dénoncés et semble plutôt vouloir aller jusqu’au bout.

Pour ainsi dire, 15 structures dont la liste n’a pas été communiquée, devraient faire l’objet d’une fermeture immédiate tandis que 17 autres pourraient être réexaminées. L’opération de fermeture se fera, selon Guy-Patrick Obiang Ndong, avec la collaboration du procureur de la République et le Tribunal de première instance de Libreville. Pour lui, cette opération est nécessaire dans la mesure où ces structures «exposent la population gabonaise à des risques sanitaires élevés».

«Il y aura un travail préparatoire qui se fera avec les structures sanitaires publiques pour que si lors des missions de contrôle, lors des missions de fermeture, nous constatons qu’il y a des compatriotes hospitalisés, ils seront tout de suite transférés dans les structures publiques pour la prise en charge des différentes pathologies qu’ils présentent», a-t-il indiqué. D’aucuns, à l’instar du billet Makaya, du quotidien L’Union s’attendent à ce que «le ministère de la Santé passe à la phase de répression au lieu de continuer à faire du spectacle».

Alix-Ida Mussavu
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