Libreville - la mort devient un jeu banal pour bon nombre des Gabonais, puisque chaque jour à Libreville ou à l'intérieure du pays, l'on assiste à la mort soit d'un ami ou d'un proche. Les crimes rituels rythment le quotidien des populations, pour preuve une jeune fille vient d'échapper à kidnapping à Libreville. Au village Nkolabona c'est un autre jeu auxquelles participent, les habitants de ce village du nord du Gabon.
Un groupe de fossoyeurs assoupis dans un caveau qu’ils sont chargés de monter en vue de l’inhumation d’une personne morte dans un village environnant.
Au regard des événements qui surviennent depuis un certain temps au village Nkolabona, tout porte à croire qu’il y a quelque chose d’anormale en rapport avec ces décès en cascades enregistrés depuis bientôt un an sans que cela n’émeuve les autorités de la province. Selon des témoignages, ce village n’a de cesse d’enregistrer les décès de bon nombre de ses ressortissants majoritairement constitués de femmes. Ceux –ci surviennent à un rythme effréné. La mort ayant choisie de s’abattre surtout sur les femmes de ce village, un climat funéraire s’y est installé et interpelle les natifs de Nkolabona. En effet, en l’espace de quelques semaines moins de deux mois, nous a expliqué une source proche du dossier, trois corps ont été inhumés. Au point que nombreux villageois ne manquent plus de croire à un mauvais sort qui s’abattrait sur eux.
Auparavant, ce sont deux jeunes du village, décédées des courtes maladies, qui ont capté l’opinion. En effet, l’étroite cohabitation des habitants avec la mort aurait même développé chez ceux-ci une attitude frisant la banalisation de la mort. Puisque d’aucuns en sont arrivés à jouer aux morts ! Jouer à la mort, c’est ce qui est arrivé ce jour- là, alors que les sépulcres des deux dames étaient en préparation. Dix hommes valides sont chargés de construire les caveaux avec des matériaux durables, tandis que deux équipes de cinq personnes sont affectées à la réalisation des fosses.
Au village, l’on s’interroge sur la durée des travaux. Impatient, le curé venu pour la circonstance, suggère que l’on aille jeter un coup d’œil aux caveaux. Arrivés sur le site, les villageois n’aperçoivent rien. Puis ils avancent sur une fosse. C’est en ce moment qu’ils font la découverte des trois hommes plongés dans un sommeil comateux au fond du caveau. Malgré moult tentatives pour sortir les ouvriers de leur hibernation, rien n’y fit. « Un sceau fera l’affaire », dit l’un des émissaires. Celui –ci verse de l’eau dans la fosse précipitant le réveil des hommes dormeurs. Comme quoi, les décès au village Nkolabona sont des faits inédits.
