Le Parti démocratique gabonais (PDG) a réagi, le 19 décembre 2018, par la voix de l’une de ses porte-paroles, Estelle Flore Angangou, à la récente sortie du leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Jean Ping. Pour la Parti au pouvoir, ce dernier a franchi la ligne rouge.
Le PDG a contrattaqué les propos tenus, le 15 décembre dernier, par le président de la CNR. Cela s’est fait à l’occasion d’une conférence de presse de l’un de ses porte-paroles, Estelle Flore Angangou. Cette dernière a estimé que «Jean Ping montre, encore une fois de plus, son décalage, voire sa totale rupture, avec la démocratie», de même qu’elle a déclaré que le challenger d’Ali Bongo, depuis la dernière élection présidentielle, a franchi la ligne rouge.
Lors de cette rencontre avec les médias, la représentante du parti au pouvoir avait à cœur de démonter la sortie de l’opposant radical. Ce qui l’a conduit à fustiger énergiquement les propos de Jean Ping, assimilant le contenu politique de ce dernier à «des mots haineux, hostiles, malveillants et violents». Ce qui l’a amené à parler d’«agitation» en ce qui concerne le leader de la CNR, ainsi que quelques responsables de la société civile. Une agitation qui puise son origine, selon elle, dans l’indisponibilité temporaire du président Ali Bongo, malade et en convalescence à Rabat, au Maroc, après une hospitalisation à Ryad, en Arabie Saoudite.
Elle a davantage fustigé cette sortie et les positions de certains membres de la Société civile en ce que le PDG remarque qu’ils crient à un coup d’état constitutionnel, appellent à la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, à la grève générale et à «la prise de pouvoir par la force». Dès lors, il apparaît pour le parti crée sur les bords de la Bouenguidi par Omar Bongo, qu’une «ligne rouge a été franchie, le samedi 15 décembre dernier» et que Jean Ping et les siens ont un discours «tranché et offensif» dont l’objectif ne serait autre que de «galvaniser désespérément leurs troupes qui ne croient plus en eux».
«Dans un discours de haine, d’antipathie et d’animosité à l’endroit du distingué camarade président Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Jean Ping montre encore une fois de plus, son décalage, voire sa totale rupture avec la démocratie», a insisté Estelle Flore Angangou.
Le deuxième fait de cette conférence a été l’indignation du porte-parole du PDG face aux prétendus propos de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo contre Ali Bongo Ondimba. Pour ce dernier, le président gabonais «n’était rien dans son pays». «Laurent Gbagbo est un coutumier du fait». «On devrait pourtant s’attendre à une certaine retenue de la part d’un ancien chef de l’Etat, en dépit des vicissitudes qu’il endure depuis près de 7 ans à la Cour pénal internationale (CPI) et des graves accusations qui pèsent sur lui», a-t-elle précisé, invitant à rejeter les discours haineux.