Les résultats de la première phase de l’étude menée par le Cabinet Belge Agrer, dans le cadre du projet d’Appui à la stratégie de la transformation de l’Agriculture et la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole (PASTA-PEJA), ont été restitués ce mercredi en présence du ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
Selon la coordonnatrice dudit projet, Diane Gwladys Mbadinga, cette étude financée par la Banque africaine de développement (BAD), à hauteur d’environ 815 millions de francs, a pour but de «formuler un projet à la stratégie de transformation de l’Agriculture et de faire la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur de l’Agrobusiness».
Quatre mois après son lancement, les experts ont livré les résultats de la première phase à la faveur d’un atelier d’examen et de validation du rapport diagnostic et axes d’orientation dudit projet ouvert par le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, ce mercredi 19 décembre à Libreville.
Sur 7 filières analysées, il ressort que deux permettront d’atteindre l’autosuffisance alimentaire au Gabon. «Celles qui permettent d’atteindre l’autosuffisance alimentaire sont les filières agricoles et d’élevage. Car le premier déficit ici au Gabon concerne la volaille et le porc. Au niveau de ces deux filières, il y a un moyen de créer de l’emploi, la production pour satisfaire le marché, car avec le coût de revient et de vente mis en parallèle, on remarque qu’il y a beaucoup de marge. Donc il y a moyen de produire cela au Gabon», a déclaré l’expert du Cabinet Agrer, Vincent Adant avant de notifier que le plus gros frein dans cette étude a été l’état des routes surtout dans l’Ogooué Ivindo. «Ce sont des grands freins. Il y a tout un appui institutionnel à apporter aussi pour améliorer l’état de ces routes et les entretenir, néanmoins l’Ogooué Ivindo, est une province riche en produit non ligneux qu’on peut développer», a-t-il mentionné.
Entre autres contraintes identifiées dans les filières du secteur agricole, la faiblesse de l’entrepreneuriat et de la tradition agricole et d’élevage, la faible productivité des systèmes d’exploitation plus orientés vers la subsistance que le marché, la faible utilisation et disponibilité des intrants de qualité et de la mécanisation, l’insuffisance et le manque d’intérêt des actifs ruraux jeunes.
Ces contraintes résultent de l’analyse faite par les experts sur les aspects «transversaux» du secteur agricole, notamment le cadre législatif et de la gouvernance institutionnelle, la gestion du patrimoine foncier, la sauvegarde environnementale et sociale, la formation professionnelle agricole, l’organisation du monde rural afin d’attirer les jeunes, les infrastructures, la micro finance, etc.
La deuxième phase qui devra également durer 4 mois va consister à produire des études de faisabilité du projet en jaugeant les impacts environnementaux et sociaux.