Le bureau confédéral de la Dynamique unitaire a manifesté, le 18 décembre à Libreville, son intention d’ester en justice le ministre de l’Intérieur. La confédération syndicale reproche à Lambert Noël Matha de violer son droit de grève.
L’interdiction de la «marche noire» prévue le 18 décembre a provoqué le courroux de Dynamique unitaire. La confédération syndicale a manifesté son intention de porter plainte à l’encontre du ministre de l’Intérieur pour entrave au droit de grève. Pourtant non interdite, la marche pacifique de Dynamique unitaire et ses alliés a été empêchée par le déploiement des forces de sécurité dans certaines villes du pays, à l’instar de Libreville, Oyem et Tchibanga.
Plusieurs centaines de travailleurs entendaient protester contre les mesures d’austérité et la modification de l’article 13 de la Constitution. «Cette énième entrave au respect de la loi n°001/2017 du 3 août 2017, relative aux réunions et manifestations publiques en République gabonaise, intervient pour la troisième fois en moins d’un trimestre», a regretté le bureau fédéral de la Dynamique unitaire.
Le groupement syndical a déploré une nouvelle fois la violation de la loi, notamment l’article 3 de la loi n°001/2017 du 3 août 2017. Celui-ci stipule, en effet, que : «Les réunions et manifestations publiques sont libres en République gabonaise. Leur organisation et leur déroulement sont soumis au strict respect de l’ordre public selon les modalités définies par la présente loi».
«L’article 10 indique que, si l’autorité qui a reçu la déclaration estime que la réunion projetée est de nature à troubler l’ordre public, elle l’interdit par une décision motivée qu’elle notifie immédiatement. Cette notification doit intervenir au plus tard quarante-huit heure avant la date de la réunion. Or le ministre de l’Intérieur n’a notifié aucune interdiction de marche à Dynamique unitaire», ont fustigé les membres du bureau confédéral de Dynamique unitaire, réitérant son intention de porter plainte à Lambert Noël Matha.