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Santé d’Ali Bongo: Lucie Milebou saisie par la société civile
Publié le mercredi 19 decembre 2018  |  Gabon Review
Yu
© Xinhua
Yu Zhengsheng, président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) rencontre la présidente du Sénat gabonais Lucie Milebou
Mardi 12 avril 2016 à Libreville. Photo: Lucie Milebou , présidente du Sénat gabonais
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La société civile gabonaise a saisi la présidente du Sénat qu’elle considère comme la seule autorité politique habilitée à rendre compte aux Gabonais de l’état de santé réel du président de la République actuellement en convalescence à Rabat au Maroc. Elle lui demande d’aller s’enquérir de l’état de santé réel d’Ali Bongo.

Le 7 décembre, des organisations de la société civile gabonaise, parmi lesquelles la confédération Dynamique unitaire, ont saisi Lucie Milebou-Mboussou, la présidente du Sénat, sur l’absence d’Ali Bongo du Gabon depuis plus de deux mois. Victime d’un AVC survenu à Riyad (Arabie Saoudite), le 24 octobre, l’état de santé du président de la République les inquiète. Aussi, ces organisations ne cachent-elles pas leurs doutes après la diffusion par la communication présidentielle de rares images du président convalescent à Rabat.

«Toutes les images ou vidéos montrées par les médias nationaux ne résistent pas à une analyse objective. Les soutiens apportés à ces images et vidéos par l’Exécutif sont sujets à caution», explique ce mardi 18 décembre Jean-Rémy Yama dans une interview à l’hebdomadaire La Loupe.

Selon le leadeur de Dynamique unitaire, «pour rassurer le peuple, la seule institution qui peut parler (au nom du chef de l’Etat) est le Sénat, qui assure en même temps les prérogatives de l’Assemblée nationale. Le Sénat a toute la légitimité et la légalité pour mettre en place une commission parlementaire composée de groupes siégeant en son sein (majorité, opposition) pour s’enquérir de l’état de santé réel d’Ali Bongo Ondimba, en se rendant au lieu exact où il se trouve et venir rendre compte au peuple».

Si la société civile gabonaise estime que «la mise en place de cette commission parlementaire mettre fin aux rumeurs», elle ne manque pas de prévenir qu’en cas d’échec de leur «démarche parlementaire», elle déduira qu’«Ali Bongo Ondimba est incapable physiquement et/ou mentalement de diriger le Gabon».

Aussi, prévient Jean-Rémy Yama : «si vendredi 21 décembre 2018, nous sommes toujours sans réponse, alors des actions fortes seront menées car cela voudrait dire qu’ils ont des choses à cacher. Et là, nous ne porterons plus de gants».

Lucie Milebou-Mboussou répondra-t-elle favorablement à la demande d’audience qu’on également adressée les organisations de la société civile, parallèlement à leur demande mise en place d’une commission parlementaire devant se rendre à Rabat ? Ça reste à voir.
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