Déçu de l’appel à la confrontation lancé samedi par le leadeur de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Guy-Bertrand Mapangou, le porte-parole du gouvernement, a estimé ce lundi 17 décembre que la stratégie de Jean Ping consistant à «casser le Gabon» en l’absence d’Ali Bongo «ne tient pas la route».
A l’appel à la confrontation lancé deux jours plus tôt par Jean Ping, Guy-Bertrand Mapangou oppose ce lundi que «les élections sont derrière nous». Le porte-parole du gouvernement ne manque d’ailleurs pas de s’interroger sur l’opportunité de la nouvelle posture de l’opposant. «Est-ce qu’il pense que la confrontation de la rue amène au pouvoir ? Il veut profiter de quoi, de la situation ? Les institutions fonctionnent. Le président est en convalescence, tout le monde le sait. C’est sa stratégie mais c’est une stratégie qui ne tient pas la route», réagit-il.
Si Jean Ping a dit avoir «épuisé tous les autres arguments» avant d’en appeler à la force, Guy-Bertrand Mapangou assure qu’il n’en est rien. «Jean Ping n’a jamais négocié avec qui que ce soit. Il faut donc lui prouver qu’il y a un temps pour se fâcher et un temps pour se ressaisir aussi», déclare le porte-parole du gouvernement, non sans rappeler au leadeur de la CNR qu’«entre leaders politiques, on n’appelle pas ses partisans à la violence, à la confrontation de rue».
«Nous devons tous nous opposer à la violence d’où qu’elle vienne. Personne ne gagnera. Les Gabonais sont assez conscients et responsables pour ne pas casser le Gabon, comme il le veut lui, monsieur Ping», regrette-t-il.