Au terme de la 4ème édition de la journée «Femme belle à l’intérieur et à l’extérieur», le 15 décembre dernier à Libreville, les femmes ont été édifiées sur les bienfaits du numérique , à travers le thème “Femme et digital”. Et, la présidente de l’ONG Femme belle a annoncé la création d’un centre numérique exclusivement dédié aux femmes : “Digi women”
Dans un secteur en pleine expansion au sein duquel les carrières ne manquent pas, la femme gabonaise semble avoir du mal à poser ses marques. C’est du moins le constat fait par l’ONG Femme belle qui a, de fait, choisi de célébrer la quatrième édition de sa journée dédiée à la femme sous le thème “Femme et digital“. A travers la journée Femme belle à l’intérieur et à l’extérieur (AI&AE), célébrée le 15 décembre, les femmes ont été édifiées sur les bienfaits du numérique. «Un des axes que nous avons décidé de mettre en place, c’est le digital. Je suis une spécialiste en communication digitale et au-delà du coaching et motivation, nous croyons que nous sommes à l’ère de la dématérialisation et que nous ne pouvons plus fonctionner sans le digital. Nous croyons que pour que la femme aille plus loin, il faudrait qu’elle s’imprègne du digital», a déclaré Christine Soro, présidente de l’ONG.
Pour elle, comme pour les panélistes étant intervenus sur ce thème, le digital est un secteur d’activité ayant la particularité de transformer tous les autres. Les femmes devraient donc s’y adapter pour en saisir les opportunités en termes d’amélioration de leurs compétences et de leurs expertises. L’idée : les amener à se dépasser afin qu’elles soient plus efficaces dans ce qu’elles entreprennent. Un avis partagé par la marraine de l’événement, Carmen Ndaot, ministre des PME et de l’entreprenariat.
Si elle s’est dit honorée d’avoir été choisi comme marraine, la ministre a estimé qu’«aujourd’hui l’économie numérique est très importante au Gabon». «Et il y a un constat, les femmes ne sont pas vraiment partie prenante alors que c’est un secteur qui est en expansion. C’est un secteur qui crée de l’emploi et est accessible. On voulait encourager les femmes à se diriger vers ce secteur très intéressant», a-t-elle indiqué. Avec un taux de pénétration de 48%, a rappelé Carmen Ndaot, le Gabon occupe la sixième place en Afrique subsaharienne. Ce qui fait du pays l’un des plus avancées dans le domaine du numérique. Cependant, la femme gabonaise se situe en marge de ces progrès. D’où son invite :«Femmes, affirmons nous et montrons l’étendue de nos capacités et de nos compétences». «Vouloir c’est pouvoir» a, à juste titre, exprimé l’hôte de l’événement, le 3e maire adjoint de la mairie centrale de Libreville, Marie-Cécile Lembeme.
Estimant qu’il n’y a pas d’avenir possible sans la participation de la femme qui représente plus de la moitié de la population gabonaise, Carmen Ndaot s’est dite convaincue de ce que «la redéfinition du rapport de la femme au digital, permettra d’augmenter la part du digital qui participe actuellement à 4% dans le produit national brut de notre pays».
Pour d’avantage promouvoir ce rapport de la femme au digital, au-delà du thème retenu, l’ONG Femme belle, avec l’apport d’Ogooué Labs, a mis en place un projet : “Digi Women“. «C’est un centre de formation du numérique et des métiers du numérique dédié aux femmes», a expliqué Christine Soro. Son ONG a été sélectionnée dans le cadre de Total startuper ainsi que par le Hub africa. «Les pitchs seront au Méridien dans quelques jours», a-t-elle souligné demandant l’accompagnement du ministère des PME et l’entreprenariat.
Signalant que Digi women «est une première au Gabon et même en Afrique centrale», elle a annoncé que l’ONG ambitionne «de créer des cases digitales dans les 9 provinces afin de donner la possibilité à toutes les femmes qui n’ont pas la possibilité de s’offrir des moyens de formation, d’accéder à l’outil informatique et aux métiers du numérique».
Œuvrant pour l’épanouissement de la femme, elle a tout aussi fait savoir que l’ONG souhaite réaliser dans les 9 provinces, la journée Femme belle AI&AE. Comme annoncé, le Dr Francis Ndoume Obiang a entretenu l’assistance sur les AVC