En dépit d’une rencontre avec le vice-président de la République le 10 décembre, Dynamique unitaire n’abandonne pas ses revendications. Au contraire, la centrale syndicale a promis lors d’une assemblée générale, le 13 décembre, poursuivre son combat… devant aboutir à la paralysie de l’administration gabonaise.
Dynamique unitaire n’entend pas abandonner ses revendications, liées pour certaines à l’annulation des mesures prises en Conseil des ministre le 21 juin dernier. La centrale syndicale ne veut pas non plus accepter la trêve sociale lui ayant été suggérée par le vice-président de la République. C’est du moins l’essentiel pouvant être tiré de l’assemblée générale tenue ce 13 décembre à Libreville.
Après avoir menacé, lors d’une précédente assemblée générale, d’entrer en grève de trois jours sur toute l’étendue du territoire, DU avait été reçue par Pierre-Claver Maganga Moussavou, le 10 décembre. La réunion visait à échanger et trouver des pistes de solution pour une sortie de crise rapide.
Malheureusement, la rencontre a accouché d’une souris. Maganga Moussavou n’a pu trouver ni proposer de solution concrète. En revanche, le vice-président de la République a invité les syndicalistes à une trêve sociale, prétextant que le «président de la République, susceptible de trouver les solutions à leurs revendications est hors du pays». Et de poursuivre : «Remettez-moi les documents des personnes dont les situations n’ont pas toujours été réglées au niveau de la fonction publique. Lorsqu’il sera là, je vais lui soumettre vos revendications et il trouvera des solutions».
Face à ces proposions jugées «fantaisistes» venant d’un vice-président de la République qui, il y a quelques jours, lors de la visite rendue au chef de l’Etat convalescent à Rabat, avait pris l’engagement d’assurer la continuité des affaires de l’Etat en l’absence d’Ali Bongo, les syndicalistes ont opposé un refus catégorique. Dynamique unitaire s’est au contraire radicalisée. Lors de l’assemblée générale de ce 13 décembre à Libreville, la centrale syndicale a promis poursuivre le combat avec plus de détermination.
Cette promesse sera concrétisée par la tenue d’une manifestation dénommée «marche-noire» au Rond-point de la démocratie le 18 décembre. Celle-ci vise, selon les syndicalistes, à exiger le respect de l’article 13 de la Constitution et demander la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mbourantsuo.