C’est l’un des constats du 15e Rapport du secrétaire général de l’ONU sur la situation en Afrique centrale et sur les activités de l’Unoca, qui sera présenté le jeudi 13 décembre au Conseil de sécurité.
Ce jeudi 13 décembre, François Louncény Fall, le Représentant spécial d’António Guterres pour l’Afrique centrale, présentera au Conseil de sécurité le 15e Rapport du secrétaire général de l’ONU sur la situation en Afrique centrale et sur les activités de l’Unoca. Sur le plan politique notamment, les points concernant le Gabon ne sont pas forcément à l’avantage du pays, qui traine les mêmes tares depuis le dernier rapport, en date du 1er juin 2018.
Le Conseil de sécurité de l’ONU apprendra, entre autres, qu’«au Gabon, la situation des détenus n’a guère progressé». Le rapport met l’accent sur le fait que «des personnalités politiques de l’opposition sont emprisonnées depuis des mois à la suite de divers incidents, notamment de violences post-électorales», mais également sur le fait que «les dates de leurs procès n’ont pas encore été annoncées». Plus de deux ans après la dernière présidentielle, au palais de justice de Libreville, l’on assure que les instructions judiciaires se poursuivent toujours.
Au Gabon où, question de genre, le nombre d’élues est passé de 15 à 19 lors des élections législatives d’octobre dernier, le Rapport relève également que «les tensions socioéconomiques ont continué de s’accentuer» à la suite de l’annonce, en juin, des mesures d’austérité, parmi lesquelles une baisse de 5 à 15 % des salaires du secteur public. L’arrestation à Libreville de 29 personnes lors de la manifestation de Dynamique unitaire, le 28 août, y est clairement mentionnée. L’organisation syndicale, dont la demande de deux manifestations a été refusée par le ministère de l’Intérieur, visait à protester contre ces mesures.