L’ébullition syndicale annoncée pour cette semaine a finalement eu peu d’ampleur. Si certaines administrations sont bel et bien rentrées en grève ce lundi matin, telles que les régies financières, d’autres ont continué à fonctionner le plus normalement du monde.
Annoncé par certains observateurs comme une période noire, au regard des appels à la grève de Dynamique unitaire et des travailleurs du Pétrole, ce début de semaine présente plutôt un tableau ambivalent. Entre, d’une part, des administrations qui ont bien décidé de rentrer en grève, mais pour des raisons internes, et d’autre part, des administrations qui ont fonctionné sans aucune perturbation.
Dans la catégorie des grévistes, il y a surtout les régies financières (Budget, Trésor, Douanes, Pétrole, etc.) Deux de leurs syndicats, dont le groupement G23 et la Fédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefa), ont décidé d’un arrêt de travail de trois jours, pour réclamer le paiement intégral des primes corporatives qui leur sont dues depuis bientôt trois mois. C’était au sortir de deux assemblées générales distinctes. Si chacune de ces confédérations s’est désolidarisée de l’appel à la grève de Dynamique unitaire (DU), le «G23» n’a pas exclu une conjoncture des luttes dans les jours qui viennent.
Non loin de là, le syndicat-maison du ministère des Petites et Moyennes Entreprises a, quant à lui, suivi le mot d’ordre de DU, en appelant les siens à une grève de trois jours. L’entrée dudit ministère était d’ailleurs barricadée ce lundi matin.
Toutefois, un grand nombre d’autres départements ont connu un fonctionnement normal ce lundi. C’est le cas, entre autres, du ministère de l’Education nationale. La même ambiance de travail a prévalu dans les établissements scolaires, où les élèves n’ont pas déploré l’absence de leurs enseignants.
Le secteur Santé a lui aussi échappé à la frénésie syndicale annoncée. Au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), par exemple, tout était normal, de l’avis des praticiens et patients interrogés.
Soulignons qu’au moment où nous mettions cet article en ligne, le Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, recevait le bureau de Dynamique unitaire en audience. Vivement que ces échanges aboutissent à une sortie de crise.