Dans un préavis adressé le 6 décembre au directeur général délégué de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et l’électricité (Syntee+) a annoncé un mouvement de protestation d’une durée illimitée à compter du 17 décembre.
Les agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), affiliés au Syndicat national des travailleurs de l’eau et l’électricité (Syntee+), vont entrer en grève pour une durée illimitée. Le débrayage débutera le lundi 17 décembre 2018. L’annonce a été faite par le président du Syntee+, Sandrine Ogoula, dans un préavis daté du 6 décembre et adressé au directeur général délégué de la SEEG.
A quelques mois de la fin de la période de réquisition de l’entreprise par l’Etat, le Syntee+ veut des clarifications sur le statut de la SEEG après la réquisition. Le syndicat veut plus de précisions sur la gestion du personnel en termes de «garantie des contrats et préservation des acquis sociaux». Les agents veulent également avoir des éclaircissements sur l’identité du repreneur et le «type de nouveau contrat».
Les revendications du Syntee+ intègrent aussi des audits de la SEEG pendant la période de réquisition et une revalorisation des conditions de travail. Celle-ci porte notamment sur la grille salariale, les frais de mission à l’intérieur du pays, les taux dans le calcul de l’ISR, les plafonds des chambres des structures sanitaires et le taux de prise en charge Ascoma pour les non-cadres à 10
0%, l’allocation de l’arbre de noël actuellement à 13.000 FCFA par enfant et de l’âge de la prise en charge.
A ces revendications s’ajoutent l’«augmentation de l’indemnité des logements des agents d’exécution à cadre directeur», l’application de la prime de performance et le retrait du plafonnement de la moyenne des notes d’évaluation de fin d’année, les prestations CNSS ainsi que le «reclassement effectif de tous les agents à la catégorie du poste occupé depuis 6 mois».
Ancienne entreprise publique, la SEEG a été reprise en 1997 par le groupe français Véolia dont le contrat a été rompu en février dernier, remettant l’entreprise dans le giron de l’Etat pour une durée 12 mois. La vocation de ce mouvement de grève, souligne le Syntee+, est d’appeler l’attention de l’Etat sur l’avenir de l’entreprise. «Notre cible en réalité, ce n’est pas la direction générale mais l’Etat puisque nous sommes en mode réquisition. On adresse le préavis au directeur général, parce que c’est lui qui doit saisir le ministère du Travail et notre ministère de tutelle», a confié un syndicaliste.