Le débit Internet n’est pas au pic de sa forme depuis 48 heures. Sans explications officielles, certains consommateurs entrevoient les signes d’un «blackout» volontaire lié à la situation politique actuelle du pays.
Depuis trois jours, les utilisateurs de connexion Internet se plaignent de la qualité du débit à Libreville. Dépendamment de la zone et des heures, la qualité du débit est bonne, moyenne ou médiocre. Une situation sur laquelle le principal fournisseur de connexion Internet ne s’est pas publiquement prononcé, en dépit des plaintes des clients.
Pire, les agents de Gabon Telecom disent être touchés par cette situation, au sein même des différentes agences. «Je me suis rendu à l’agence centrale de Gabon Telecom pour payer des factures. Je n’ai malheureusement pu le faire. Un agent m’a signifié qu’il y avait un problème de connexion», a déploré un client, le 6 décembre à Libreville.
En l’absence d’explications officielles, les rumeurs et informations en tout genre affluent. Pour beaucoup, en effet, cette situation est liée à l’actualité politique du pays, cristallisé par l’état de santé d’Ali Bongo. En l’absence de communications officielles, notamment, les réseaux sociaux constituent la principale source d’information des Gabonais dans ce dossier.
Pour l’heure, la connexion Internet passe tant bien mal et les réseaux sociaux sont toujours accessibles. Mais certaines craignent que, dépendamment de l’évolution de l’actualité d’Ali Bongo, la connexion soit définitivement bridée ; à défaut de voir les réseaux sociaux complètement inaccessibles. Une issue qui ne serait pas sans rappeler la crise postélectorale de 2016.