Anonym, le représentant du Gabon, a décroché la troisième place au dernier championnat d’Afrique de slam poésie qui s’est tenu au Tchad.
Le Gabon est depuis quelques jours le troisième pays africain en termes de slam. L’information, qui a bien failli passer sous silence, a pourtant de quoi ravir la nation entière. En effet, notre compatriote est davantage reconnue et récompensé à l’international. Outre la distinction de Lens Ulrich Kami Kombila, de son vrai nom, Anonym, champion national de slam 2018, a décroché la médaille de bronze au 1er championnat d’Afrique de slam poésie (CASP) qui s’est tenu le mois dernier à Ndjamena au Tchad. 35 pays ont pris part à cette compétition. Et au finish, seuls les représentants du Sénégal et de l’Afrique du Sud ont fait mieux que notre porte-étendard, en remportant respectivement l’or et l’argent.
Au moment de recevoir sa médaille, Anonym, qui s’est dit «un peu déçu d’être passé à côté du titre suprême», s’est tout de même réjoui d’avoir hissé les couleurs du Gabon jusqu’au podium de cette compétition continentale.
Un sacre qui, pourrait-on dire, récompense aussi le travail de ce jeune homme qui a découvert le slam en 2014, dans les rues de Port-Gentil. Aujourd’hui, membre incontournable du groupe Slam Action, Anonym entend profiter de ce statut de 3ème meilleur slameur du continent «pour poursuivre une route qui est encore longue», et pour «servir de guide aux jeunes qui se lancent dans cette discipline».
Pour ceux qui ne connaîtraient pas le slam, c’est un art qui consiste à déclamer des poésies urbaines. La discipline, qui célèbre les mots, rejoint le rap dans une certaine mesure. A la différence que le slam peut s’exécuter sans musique.
Il faut souligner que le Gabon voit, depuis quelques temps, sa jeunesse être davantage reconnue et récompensée à l’international. Outre la distinction d’Anonym (Lens Ulrich Kami Kombila de son vrai nommé), l’on se souvient encore du sacre d’Anthony Obame, élu meilleur athlète 2018 en Taekwondo, le mois dernier. Quelques jours plus tôt, c’est Charly Tchatch qui se voyait décerner le prix de la «Personnalité Internet, Radio et Média» de l’année 2018, pour ce qui est de l’espace francophone.
De même, l’Institut français Choiseul, dans son cru 2018, a placé sept Gabonais parmi les 100 leaders africains de demain. Il ne reste plus à souhaiter que le pays continue de s’affirmer ainsi. Mais surtout, que les autorités compétentes prennent la mesure de ce dynamisme, en accompagnant plus que jamais les jeunes, chacun, en fonction de son domaine de compétence.