Arrivé le 29 novembre au Maroc pour y poursuivre sa convalescence, après son hospitalisation d’un mois à Ryad, en Arabie Saoudite, Ali Bongo a quitté l’hôpital militaire de Rabat le 6 décembre. Où il est question d’une valse de médecins et de Mohammed VI en réalisateur de court-métrage documentaire.
Selon une source royale marocaine relayée par le journal Middle East online Méo, Ali Bongo a quitté l’hôpital militaire de Rabat le 6 décembre, sous autorisation de l’équipe médicale. Le chef de l’Etat séjournera dans une résidence privée de la capitale marocaine, afin de remettre totalement de la maladie qui l’a éloigné du pays depuis un peu plus d’un mois.
Valse de Professeurs en médecine
Le président gabonais est désormais placé sous la surveillance médicale du Professeur Abdelaziz Mâaouni, indique La Lettre du continent. Âgé de 68 ans, ce praticien est le médecin personnel du souverain chérifien mais aussi chef de Département et enseignant de médecine interne à la Faculté de médecine de Rabat. Il planifie la rééducation d’Ali Bongo de qui ont été éloignés tous les officiers de santé consultés par la famille Bongo depuis l’accident vasculaire du 24 octobre à Riyad.
Ponte du Service de santé militaire du Gabon, enseignant en anesthésie-réanimation-urgences, le Professeur Romain Rodrigue Tchoua a donc dû regagner le Gabon. Monté aux côtés d’Ali Bongo depuis l’accident sanitaire de Riyad, ce brillant médecin gabonais est notamment connu pour avoir présidé la Commission médicale chargée de prononcer l’aptitude ou l’inaptitude des candidats à l’exercice de la fonction de président de la République avant l’élection présidentielle de 2016.
Mohammed VI en réalisateur
Par ailleurs, toujours selon La Lettre du continent, Mohammed VI a imposé ses vues sur l’ensemble de la communication d’Ali Bongo. C’est à sa demande que les techniciens marocains ont tourné puis diffusé, le 3 décembre, quelques tours d’images muettes du président gabonais dans sa supposée chambre d’hôpital.
24 heures après la visite, le 3 décembre, du monarque marocain s’étant réjoui de l’amélioration progressive l’état de «son frère et ami», le président gabonais a reçu, le 4 décembre, une délégation gabonaise composée du vice-président de la République, du Premier ministre et de la présidente de la Cour Constitutionnelle. A leur retour à Libreville, le vice-président a rassuré l’opinion gabonaise, affirmant que la «rééducation [d’Ali Bongo] se fait correctement et nous implorons le tout puissant pour que ça se passe très vite pour qu’il rejoigne son pays le plus rapidement possible». Jusqu’ici, tout semble suivre cette voie.
Si ses messages constituent un motif de soulagement et d’espoir pour une bonne frange de Gabonais, rien n’indique, toutefois, le nombre des semaines que devrait encore passer Ali Bongo hors du Gabon. De plus, rien n’a clairement été annoncé au sujet de celui qui, durant son absence, dirigerait le pays et comment. Les gabonais attendent des réponses à ces importantes interrogations.