S’exprimant le 6 décembre 2018 sur la décision n° 219/CC de la Cour constitutionnelle du 14 novembre, le leader de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Louis Gaston Mayila, a salué l’acte, le qualifiant de «solution politique» qui nécessite des discussions élargies devant permettre de définir la trajectoire à donner au fonctionnement du pays.
A la faveur d’une sortie médiatique le 6 décembre à Libreville, pour démentir de son supposé séjour à Rabat, au Maroc, le président de l’UPNR a donné son avis sur la décision n° 219/CC, prise par les juges de la Cour, autorisant le Vice-président de la République à convoquer et présider un conseil des ministres en lieu et place d’Ali Bongo.
Refusant de condamner cette mesure comme certains de ses paires de l’opposition, Louis Gaston Mayila estime que la décision de la Cour relève plus d’une solution politique que juridictionnelle. C’est «un début de solution politique».
«Il y a des solutions juridiques. Est-ce qu’elles existent en l’état des choses ? Je dis non. Il y a des solutions politiques. Est-ce qu’elles existent aujourd’hui ? Je dis oui. La modification de la Constitution est un début de solution politique, il faut donc qu’on en parle», a-t-il affirmé, estimant que, «ce n’est pas trois personnes parce que rendues au Maroc qui doivent décider de comment devra être gérer le pays pendant la vacance provisoire. On doit discuter ensemble». Allusion faite au Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, et de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mbourantsuo.
Convaincu du bien-fondé de sa proposition de «réconciliation nationale» comme la voie du salut pour sortir le pays de la crise, Louis Gaston Mayila invite l’ensemble des leaders des partis politiques à s’asseoir pour définir les modalités de la «vacance temporaire», pour faire fonctionner le pays. «Pour qu’on s’en sorte, c’est nous tous ensemble et pour cela j’ai écrit à tous les chefs de partis, pour qu’on se retrouve et qu’on débatte de ce que deviendra le pays. On va vers une solution politique, mais continuons, appelons tout le monde», a-t-il plaidé.