En conférence de presse ce 5 décembre à Libreville, la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), poursuit ses rencontres avec les Gabonais. Exigeant la vérité sur la santé d’Ali Bongo, les soutiens de Jean Ping réclament aussi le respect de la loi électorale, au sujet de la présidentielle de 2016.
La Coalition pour la Nouvelle République remarque que depuis le début de la maladie d’Ali Bongo Ondimba, les médecins qui le suivent n’ont fait aucune communication publique. Une opacité visiblement entretenue prive à la population son droit de savoir : « la présidence de la République reste la clé de voûte de nos institutions. Son locataire étant au service du peuple, tous les Gabonais ont le droit d’être informés sur les questions relatives à sa santé », a déclaré Jean Eyeghe Ndong, au nom de la Coalition pour la nouvelle République, tout en précisant que l’actuel Chef d’État gabonais s’est imposé au pouvoir par la force et non par les urnes en août 2016. Ils appellent donc une nouvelle fois le peuple à la mobilisation pour faire respecter son choix.
Au sujet de la dernière élection présidentielle tenue dans le pays, la CNR semble toujours déterminée à exiger le recompte des voix, malgré les deux années déjà passées. Pour les soutiens de Jean Ping, la reprise du scrutin dans la province du Haut-Ogooué et dans les 21 bureaux annulés dans le 2e arrondissement de Libreville est la condition d’une stabilité politique définitive. La loi électorale permet que le vote soit repris lorsqu’un bureau est annulé. Or, les neuf juges de la Cour constitutionnelle avaient supprimé le choix de plus de 10 mille électeurs sans rouvrir les bureaux, donnant l’avantage à Ali Bongo et privant ainsi à des citoyens le droit d’accomplir leur devoir.
Depuis trois semaines, le sénateur Jean Eyeghe Ndong et le reste des membres de la Coalition ont lancé le mouvement « TGV », censé établir la vérité tant réclamée, celle issue des urnes. Pour sa part, Jean Ping multiplie les rencontres avec les populations. Interdit de sortie du territoire gabonais depuis un an, il a lancé un appel au rassemblement de tous les Gabonais le 3 novembre dernier.