La Maison d’arrêt de Libreville a fait l’objet d’une fouille spontanée, le 3 décembre, à l’issue de laquelle de nombreux objets prohibés en milieu carcéral ont été retrouvés.
A l’initiative du ministère de la Justice et celui de la Défense nationale, une fouille spontanée a été menée au sein des geôles de la Maison d’arrêt de Libreville. A la stupéfaction générale, des centaines d’objets prohibés, cachés par devers les prisonniers, y ont été découverts.
L’opération, conduite par le procureur de la République, Olivier Nzaou, s’est achevée par la découverte de nombreux objets à l’exemple des armes blanches, des téléphones portables, des stupéfiants. Pis, d’autres en sont arrivés même à cultiver le chanvre indien au sein de la prison, sans qu’aucun garde ne s’en aperçoive.
Connaissant la rigueur que l’on semble imposer à la prison centrale de Libreville, des questions fusent sur la provenance de ces outils. «Comment ces objets ont-ils fait pour se retrouver en si grand nombre dans ce milieu hautement sécurisé ?», «N’y a-t-il pas de complicités internes et externes ?», «Que font les gardes prisonniers au regard de la quantité d’objets retrouvés ?».
Autant de questions ayant certainement motivé la décision du ministre de la Justice, Edgard Mboumbou Miyakou, d’ouvrir une enquête interne afin de démanteler les maillons de cette chaine. «Il n’est plus question que la prison continue d’être un lieu d’échange de produits prohibés. Pour cela, des mesures fortes vont être prises à l’encontre des personnes impliquées dans ce trafic, qu’elles soient simples agents, subalternes ou officiers supérieurs», a-t-il annoncé.
Dans la foulée, il a indiqué que les téléphones portables retrouvés chez les détenus devront servir à retracer les communications émises ou reçus depuis le pénitencier. Ce qui permettrait de retrouver toutes les personnes en interaction avec cette affaire afin de les punir, conformément à la loi.