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Disparition progressive des passages-piétons dans les rues de Libreville
Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  Agence Gabonaise de Presse
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Les passages cloutés qui servent à faire traverser les piétons en sécurité disparaissent chaque jour un peu plus des chaussées de Libreville. Les usagers appellent à leur rafraîchissement permanent.

A Libreville, capitale du Gabon, la question des passages-piétons n’en finit pas de poser problème. Outre l’inobservance de ces dispositifs de signalisation routière par plusieurs automobilistes, il y a surtout que ces passages cloutés, visibles à travers des bandes blanches sur la chaussée, disparaissent progressivement des rares endroits où ils sont implantés. Sans que cela n’interpelle vraiment les pouvoirs publics.

Pour s‘en convaincre, il suffit de s’hasarder autour des sites tels que les échangeurs d’IAI, Charbonnages et Nzeng-Ayong, ou au niveau des intersections telles que le carrefour dit «Ancienne Sobraga». Les signalisations qui brillaient sur ces lieux, il y a de cela quelques temps encore, ont presque toutes disparu. Les abords des établissements scolaires ne sont pas en reste de cette problématique.

«C’est l’habitude qui nous permet encore de savoir qu’il y avait un passage-piétons ici», peste un usager de la route au carrefour Charbonnages. Et ce dernier de poursuivre : «On ne sait pas ce qu’ils (pouvoir publics) attendent pour rafraichir ces plates-bandes. Ça coûte quoi ? Juste un peu de peinture ou de la chaux ? Quand même !»

Il faut dire que les passages-piétons sont d’une grande utilité. Ils interpellent les conducteurs, et permettent aux piétons de traverser la chaussée en sécurité. Et même si ces dispositifs ne riment pas avec zéro accident de la circulation, ils en réduisent tout de même le taux.

Il faut saluer dans ce sens l’initiative de certaines associations et ONG. Lesquelles entreprennent parfois de rénover ces signalisations. Cela a été le cas, en début d’année, pour l’Association des jeunes émergents volontaires, qui a rafraîchi les passages-piétons aux abords des lycées National Léon Mba et Paul Indjendjet Gondjout, tout comme aux alentours de l’école privée «Bambino Village» d’Akanda.

A moins que la solution définitive ne soit, pour les pouvoirs publics, de construire des passerelles piétonnes partout où le besoin se fera sentir, comme c’est déjà le cas au quartier Plein-Ciel, ou actuellement sur la route nationale (PK6-PK12). Ce qui n’est visiblement pas le cas pour le moment.

Freddy Eyogue
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