Le Gabon est dans le bain des 16 jours d’activisme sur la violence à l’égard des femmes, lancés le 25 novembre par les Nations unies. Plusieurs activités sont menées sur le terrain à cet effet, dans un pays où 46% des femmes ont subi des violences physiques de leurs conjoints entre 2016 et 2017.
Au Gabon comme dans l’ensemble de ses pays membres, l’Organisation des Nations unies (Onu) a lancé les 16 jours d’activisme sur la violence à l’égard des femmes. Cette campagne d’activisme a démarré le 25 novembre avec la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, avec la journée des droits de l’Homme.
Ces 16 jours d’activisme sont l’occasion de conscientiser la population au phénomène de la violence envers les femmes dans la société. Partout dans le monde, les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont femmes. Selon un rapport publié en 2017 par la Fondation Sylvia Bongo, au Gabon deux femmes sur trois sont victimes de violences dans leur vie ; 21% des femmes ont subi des violences sexuelles ; 46% des femmes ont subi des violences physiques de leurs conjoints ; etc.
Cette année, le thème retenu par l’Onu est «Orangez le monde : #ÉcoutezMoiAussi». Au Gabon, plusieurs activités sont prévues à cet effet, en synergie avec les associations féminines pour sensibiliser, vulgariser et informer les femmes et les filles.
Des activités allant des rencontres de sensibilisation avec les jeunes sur les violences basées sur le genre à des émissions radio-télévisées, en passant par des journées avec le sport comme thérapie. Cette série d’activités tourne autour de thématiques comme «les différentes formes de violences», «la loi du silence sur l’inceste et autres pratiques», «les violences domestiques et le regard de la femme gabonaise», «le point sur la situation au Gabon», etc.
Malgré l’adoption de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la violence à l’égard des femmes et des filles reste un problème omniprésent dans le monde. La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine. Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard (aussi bien dans la loi que dans la pratique) ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Cette violence a des répercussions sur les objectifs de progrès tels que l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité, ou encore la lutte contre le VIH/Sida.