Les Librevillois ont semblé l'avoir bien compris, à en juger par l'afflux de volontaires, samedi et hier, sur les deux sites dédiés (Postebank au centre-ville et l'église anglicane de Baraka-2) au dépistage anonyme et gratuit qui leur était proposé, conformément au thème mondial ''Connaître ton statut sérologique''.
Anxieuse, assise toute seule à l'angle de la tente dressée sur l'esplanade de la Postebank au centre-ville pour les séances de dépistage, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH-Sida, Solange serre avec force le ticket de passage qui lui a été remis par les agents de la direction générale de la Prévention du VIH-Sida. Dans son esprit, avoue-t-elle, afflue un ensemble de pensées mêlées d'espoir et d'anxiété. « Et si le résultat s'avérait positif ?», s'interroge-t-elle à basse voix.
Mais tel le vin tiré qui exige d'être consommé, il lui fallait bien s'y résoudre : se faire dépister après de longs moments d'hésitation. Après avoir traversé les étapes de prélèvement, d'entretien avec le psychologue et de récupération de son enveloppe, elle nous revient la mine plutôt sereine. Le large sourire qu'elle affichait en disait long sur le résultat : négatif. Ouf !
Pourtant, le dépistage est la porte d'entrée dans le système de soins et de prise en charge, comme le rappelait encore, il y a quelques jours, Avelin F. Aghokeng, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et au Centre de recherches médicales de Franceville (Cirmf ). « On ne peut traiter que si on connaît le statut sérologique », précise-t-il.