Réuni à Accra au Ghana le 30 novembre, le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) a retiré l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Une décision motivée, selon le président de la Caf par le retard accusé par le pays dans la construction des infrastructures.
Prévue du 15 juin au 13 juillet 2019, la Coupe d’Afrique des nations de ne se jouera plus au Cameroun. Le pays de Samuel Eto’o vient de se voir retrier l’organisation de la grande compétition africaine de football par la Confédération africaine de football (Caf).
Réunie à Accra au Ghana, en marge de la finale de la Can féminine, l’instance dirigeante du football en Afrique a décidé le 30 novembre de retirer de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun. «Aujourd’hui nous avons pris la décision de retirer la Can 2019 au Cameroun», a déclaré Ahmad Ahmad, avant d’exprimer la volonté de la Caf d’accompagner le pays dans sa préparation en vue d’organiser une prochaine Can.
La décision de la Caf a été prise, selon son président, à la suite d’un examen des «différents rapports des missions d’inspection effectuées dans le pays dont la dernière date de début novembre». De ces rapports, il s’est dégagé de façon générale que le Cameroun a accusé un retard considérable dans la construction des infrastructures sportives, hospitalières, routières et hôtelières exigées par la Caf, dans son cahier de charges.
Comme il fallait s’y attendre, la décision a suscité une pluie de réactions. «Nous sommes vraiment dans la honte! C’est comme si le ciel vient de s’abattre sur le Cameroun, nous avons été trainés dans la boue», a déclaré Jean Paul Akono, ancien sélectionneur des Lions Indomptables.
«Il fallait s’y attendre, le Cameroun n’était pas prêt à recevoir une Can au regard du retard accusé. Figurez-vous que jusqu’à ce jour les stades ne sont pas terminés, alors que l’organisation de la Can a été confiée au pays depuis 2015», a déclaré Remy Ngono, consultant à Radio France internationale (Rfi).
Pour la suite, la Caf entend, selon son président, recruter un cabinet qui se chargera de lancer un appel d’offres, examiner les candidatures et «déterminer un nouveau pays organisateur d’ici la fin de l’année». Un délai de 21 jours a été accordé aux pays désireux de se porter candidat à l’organisation de la compétition. Le Maroc, l’Afrique du Sud, hôte de la Coupe du monde en 2014, et l’Algérie feraient déjà office de favoris pour abriter la compétition.
C’est une grande désillusion pour le pays de Roger Mila et vainqueur de la dernière édition de la Can au Gabon. Le Cameroun de grandes ambitions n’a pas eu de véritables ambitions pour abriter la Can 2019.