Dans le cadre de l’examen du projet de Loi de finances 2019 et à la suite de ses collègues, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, Chargé de la Décentralisation et du Développement local Lambert-Noël Matha était face aux vénérables sénateurs de la la commission des Finances, du Budget et des Comptes économiques de la Nation. Ainsi, il ressort de cette audition que le budget de ce département en ce qui concerne le volet sécuritaire a connu un bon tandis que celui dévolu aux collectivités est en baisse.
Lors de son audition, le responsable de ce département ministériel a indiqué que dans le cadre du Projet annuel de Performance, il entendait renforcer ses missions sécuritaires pour assurer de manière efficace la sécurité des biens et des personnes.
Ainsi, pour le compte de ses missions sécuritaires, c’est près de 50 milliards de Fcfa qui seront affectés dans ce volet contre 46 milliards de Fcfa dans la Loi de finances rectificative 2018. Il a par la suite relevé que cette enveloppe servira uniquement aux dépenses de fonctionnement. Toute chose qui suppose qu’aucun projet d’envergure ne sera entrepris pour assurer la sécurité des Gabonais.
Par ailleurs, son volet administration du territoire a étonnamment connu une coupe claire dans son budget. Il est estimé à 86 milliards de Fcfa contre 91 milliards en 2018. Selon les explications de Lambert-Noël Matha, cette enveloppe se répartit entre les dépenses de personnels soit 5 041 171 884 Fcfa, les dépenses de biens et services pour un milliard de Fcfa, celles des transferts évalués à 37 milliards et les dépenses d’investissement arrêté à 41 milliards.
Des chiffres qui sont sans équivoque sur l’incapacité du gouvernement à octroyer aux collectivités territoriales des budgets conséquent pour leur fonctionnement certaines d’entre elles tirant presque le diable par la queue. Outre cette problématique, la mise en oeuvre du Fonds d’initiative départementale qui devait constituer une réelle bouffée d’oxygène pour ces localités est semble– t-il remise aux calendes grecs.