Réagissant, quoique assez tardivement, au communiqué du gouvernement après la sortie de l'Union africaine (UA) qui s'est dit « attachée au strict respect de l'ordre constitutionnel » et promis « l'envoi d'une mission d'information et d'écoute » au Gabon, le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), un parti de l'opposition, dans une déclaration émanant de son secrétariat exécutif, s'est dit favorable à l'initiative de l'organisation panafricaine.
Ainsi, le parti dirigé par l'ancien ministre Alexandre Barro-Chambrier, tout en se disant préoccupé par l'état de santé du président de la République, Ali Bongo Ondimba, a fait part de son incompréhension : « Le gouvernement désapprouve insidieusement l'opportunité de cette mission dont il repousse l'organisation au moment qui lui semblera le plus approprié. »
Tout en saluant « l'appel » de l'UA, le communiqué fustige également la dernière décision de la Cour constitutionnelle. Estimant que ladite décision et la tenue du Conseil des ministres « n'ont été possibles qu'à la suite d'une grossière manipulation de la Constitution qui tente de créer une illusion d'optique qui ne prouve pas la solidité des institutions dont se targue le gouvernement ».
Tout comme cette formation politique a dénoncé « l'opacité volontairement entretenue sur l’état réel de santé du président de la République ». Avant de s'aligner sur les propos de certains partis politiques et de la société civile proches de ce bord politique. Lesquels ont dénoncé « la manipulation de la Constitution à travers l'article 13 ».