«Bonne décision» que celle prise par le gouvernement au sujet de la suppression de certaines agences (notamment la SNLS, le Fonds national pour le développement du sport, l’Agence de gestion et d’exploitation des stades,…) lors du dernier Conseil des ministres. Mais, a-t-il pensé aux victimes collatérales – ces milliers de jeunes qui vont repartir vivre les affres du chômage. Le gouvernement a-t-il pensé à des mesures d’accompagnement pour ces jeunes ? Le billet d’humeur du quotidien «L’Union» est circonspect.
La preuve ? «Le ministre de l’Economie est là et il n’ouvre plus la bouche». Le billet Makaya de L’Union qui salue la décision gouvernementale de dissoudre de nombreuses agences publiques, parce qu’elles devenaient, année après année, un gouffre à sous pour l’État, n’est cependant pas convaincu de ce que le cabinet Issoze Ngondet, sous la férule circonstantielle de Maganga Moussavou, a pensé à tous les contours y relatifs. «Chez nous, c’est ainsi, on pense rarement aux victimes collatérales», note le billet satirique du quotidien national. On ne retourne pas le problème «dans tous les sens», car on saurait «si le coût de la casse sociale n’est pas trop élevé».
En plus des fonctionnaires, les agences publiques emploient en effet quelques milliers de jeunes. Si pour les fonctionnaires venus prendre part au «banquet», il existe une solution, «Makaya» se dit sûr et certain que le gouvernement n’a pas pensé aux autres catégories de personnels. Les jeunes par exemple qui avaient été embauchés pour la «bonne» cause et qui, aujourd’hui, sont «dans l’incertitude des lendemains».
Makaya dénonce le mutisme du ministre de l’Économie
Pour «Makaya», le silence du ministre de l’Économie sur ce sujet d’importance paraît étonnant. «Attend-il qu’il y ait mort d’homme pour parler ou est-il incapable d’expliquer ce qui se passe ?» «Motus et bouche cousue». L’attitude du ministre visé peut paraître en effet surprenante ! Et le billet Makaya d’ajouter : «Et revoilà d’autres mécontents qu’on prépare. Que disent les pouvoirs publics à ce propos ? Qu’a-t-on prévu comme mesures d’accompagnement pour ces pauvres bougres ?»
En fait, le billet Makaya, comme une grande partie de l’opinion, a pensé qu’après avoir décidé de dissoudre un certain nombre d’entreprises publiques, notamment la Société nationale de gestion et de construction des logements sociaux (SNLS), le Fonds national du développement du sport (FNDS) et deux autres agences – la première chargée de la gestion et de l’exploitation des stades ; la seconde chargée de l’événementiel -, les pouvoirs publics viendraient ensuite en expliquer le bien-fondé et annoncer les mesures d’accompagnement pour les différentes catégories de personnel exerçant dans ces agences. Mais l’opinion s’est heurtée à une absence de communication qui plonge les personnels dans une grande incertitude.