Les agents de la main d’œuvre non permanente (MONP) des administrations publiques de la province de la Ngounié (Sud) revendiquent le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire. Ils observent un mouvement d’humeur pacifique dans l’enceinte du gouvernorat pour attendre le paiement intégral de leurs salaires.
Chaque jour ouvrable, les agents contractuels des administrations de la province de la Ngounié, font le sit-in dans l’enceinte du gouvernorat à Mouila. Les agents issus des neuf départements de la province, se retrouvent par groupes et y passent des journées sans pour autant entraver le fonctionnement du service public.
Pour la plupart, il s’agit de trois, quatre, cinq, voire six à sept mois d’arriérés de salaires. En faisant le choix d’occuper les locaux du gouvernorat, ces agents entendent interpeller la première autorité administrative, Benjamin Banguebé Mayoubi, le Gouverneur, de sorte qu’il prête une oreille attentive à leurs revendications.
«Nous sommes rassemblés ici pour que le Gouverneur nous donne au moins la conduite à tenir face à notre situation», a expliqué un agent de la préfecture du département de la Douya-Onoye qui a requis l’anonymat.
«Depuis que nous sommes agents de la main d’œuvre non permanente, nous n’avons jamais connu un tel traitement. Nous avons été payés avec de légers retards dans le temps, mais jamais de plusieurs mois», a avoué une technicienne de surface, qui souhaite «que des solutions soient trouvées, car elle et les siens vivent des moments difficiles».
Ces pères et mères de famille ne savent plus à quel saint se vouer. Avec plusieurs mois de loyers impayés, les problèmes de santé, et sans oublier leur incapacité à faire scolariser leurs enfants, faute de moyens financiers.
Précisons que le gouverneur, Benjamin Banguebé a reçu quelques jours auparavant, le collectif des grévistes à qui il a rassuré qu’une solution serait trouvée avant d’effectuer un déplacement sur Libreville, pour rencontrer les personnes en charge de ce dossier.