C’est une bien triste nouvelle pour les amateurs gabonais du ballon rond, mais aussi pour le football local en général. Initialement prévue pour le 20 octobre puis reportée à ce samedi 24 novembre, la reprise tant attendue des championnats nationaux de D1 et D2 n’aura finalement pas eu lieu, la faute à plusieurs aspects négligés de l’organisation.
Alors que les principaux acteurs du ballon rond sont depuis de longs mois dans l’attente de la reprise des championnats nationaux, les autorités (compétentes?) en ont décidé autrement. Ainsi, réunis ce jeudi 22 novembre, l’ensemble des présidents des clubs de première et deuxième divisions et les membres du comité directeur de la Ligue nationale de football professionnel (Linafp) ont échangé sur la question.
En effet, si Alain Claude Bilie By Nze, ministre des Sports avait donné les premiers indices en indiquant « certes, le 24 novembre 2018 est la date que nous avions arrêtée d’un commun accord avec la Linafp et les clubs. Mais si nous n’avons pas réuni toutes les conditions financières, nous ne pouvons pas lancer la saison », ladite rencontre n’aura fait que confirmer les craintes.
Réagissant à cette décision dont l’impact va bien au– delà du sportif et du territoire gabonais, Brice Mbika Ndjambou a martelé « nous avons ensemble constaté, avec l’association des clubs de première et deuxième divisions professionnelles, que la saison ne peut pas débuter à la dernière date indiquée (24 novembre) ». Avant d’ajouter « la prochaine date sera communiquée avec le concours de la tutelle ».
Si plusieurs questions demeurent, notamment celles liées aux causes de ces nombreux reports, la situation interpelle au plus haut point. De plus, elle révèle encore une fois, osons le dire, cet « amateurisme » des autorités qui fait que de nombreux cadres de l’équipe nationale, déclinent leurs convocations pour défendre les couleurs du pays.
Par ailleurs, peut –on espérer de bons résultats pour les clubs gabonais engagés dans les compétitions continentales, si le championnat national est à l’arrêt? Mieux encore, peut –on espérer de bons résultats pour la sélection, si le football local est en perdition? Autant de questions qui ne semblent pas préoccuper les autorités dans le contexte actuel.