Non contente du communiqué du 13 novembre de l’Union nationale (UN), et du refus du parti politique de s’en expliquer auprès d’elle, la Haute autorité de la communication (Hac) est passée à l’offensive. Réuni en session plénière le 21 novembre à Libreville, le gendarme des médias a sanctionné la formation de Zacharie Myboto de trois mois d’interdiction de «médias publics nationaux».
La guillotine acérée de la Haute autorité de la communication (Hac) vient de faire une nouvelle victime. Il s’agit de l’Union nationale (UN) qui a écopé, le 21 novembre, d’une interdiction de passage sur les médias publics pour une durée de trois.
«Le ministre de la Communication et l’administrateur directeur général de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences sont chargés chacun, en ce qui le concerne, à l’application de la présente décision», a indiqué la Hac dans le communiqué publié à cet effet.
Selon la Hac, la sanction de l’UN découle de la publication et diffusion par le parti de l’opposition, le 13 novembre, d’un communiqué de presse relatif à l’état de santé du président Ali Bongo. Dans ce document, la formation politique a notamment constaté et condamné, «qu’un groupe de personnes au sein de la présidence de la République a choisi l’évitement, la dissimulation et même le mensonge d’Etat…».
Un communiqué «sans retenue» dont le contenu a été qualifié par la Hac d’«abus à la liberté d’expression». Pire, la Hac a certainement été heurtée par la décision de l’UN de ne pas répondre à sa convocation, le 14 novembre, pour s’expliquer sur le contenu du communiqué polémique.
En effet, dans un courrier adressé au gendarme des médias, le parti politique aurait subtilement exprimé son refus «de déférer à ladite convocation au motif qu’elle n’’est pas justiciable de la Hac». Convaincue du contraire, la Hac a réitéré sa convocation à l’UN, sans suite. Une attitude qui n’a bien évidemment pas plu à la Hac qui, à l’issue de sa séance plénière, a décidé de bâillonner le parti de Zacharie Myboto, en le suspendant des médias publics nationaux pour une durée de trois mois.
Pas sûr cependant que cette décision entrave la communication de l’UN. D’autant que le dernier communiqué ou passage du parti politique sur un média public national remonte au déluge. Par ailleurs, la formation politique dispose toujours de moyens de communication avec les réseaux sociaux et surtout, les médias privés.