Le Rassemblement pour le Gabon (RPG), par l'entreprise de son secrétaire exécutif, Raphaël Edzang, a déclaré vendredi à Libreville que l'ajout de l'alinéa dans l'article 13 de la Constitution n'avait pas lieu d'être vu que la disposition initiale de la loi fondamentale inclut déjà la notion d'"indisponibilité" du président de la République.
«Pour le Rassemblement pour le Gabon, les termes : «vacances (...) pour quelque cause que ce soit», opposés à ceux de «empêchement définitif» intègrent logiquement la notion d'"indisponibilité temporaire". Car la cause peut et doit déterminer ici la nature de la vacance de la Présidence de la République, si tant est que la vacance correspond au temps pendant lequel une autorité ne s'exerce plus. C'est donc un ajout superfétatoire dont les contours politico-stratégiques doivent être examinés attentivement par les personnes autorisées», a fait savoir le secrétaire exécutif du RPG.
Fort de cette logique, le RPG souhaite le retrait de cet alinéa qu'il trouve redondant.
«Le RPG, en accord avec l'ensemble de la population gabonaise, demande d'abord à la Cour constitutionnelle de retirer sans délai, l'alinéa redondant complétant les dispositions de l'article 13 de la Constitution qui traite valablement la situation actuelle», a déclaré Raphaël Edzang.
Le 15 novembre dernier, la Cour Constitutionnelle, dans décision autorisant le vice-président gabonais, Pierre Claver Maganga Moussavou, à convoquer et à diriger un conseil des ministres, a ajouté également un alinéa à l'article 13 de la Constitution introduisant les termes «indisponibilité temporaire» du président de la République.