Le fonctionnement de la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale (Cemac) préoccupe de plus en plus au sein de l’espace communautaire. Lors de la réunion des commissaires tenue à Malabo et présidée par Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, les membres du gouvernement de l’institution se sont inquiétés de la tiédeur dans le recouvrement de la taxe communautaire d’intégration (TCI).
En fait, au 31 octobre 2018, les commissaires ont déploré le fait que celle-ci soit recouvrée à moins de 40% de son potentiel et des recettes attendues. A ce rythme, il sera difficile, pensent certains experts de la Commission, que l’on franchisse ce seuil en fin d’exercice.
Pour donner plus d’autonomie à la Cemac et permettre aux projets communautaires d’évoluer, le président de la Commission a instruit les commissaires d’intensifier et d’amplifier les efforts de recouvrement.
Cette situation, déjà déplorée lors du dernier sommet des chefs d’Etat de Ndjamena, semble de l’avis de certains, trouver son enracinement dans les difficultés que rencontrent les Etats dans leurs finances publiques.