Visant à appuyer la mise en œuvre du programme de développement du gouvernement, le Programme d’appui aux réformes économiques et financières (Paref) a reçu plus de 65 milliards de francs CFA pour sa phase 3 au Gabon.
Réuni en conseil d’administration le 22 novembre, la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un prêt de 100 millions d’euros (plus de 65 milliards de francs CFA) au Gabon. Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre de la phase 3 du Programme d’appui aux réformes économiques et financières (Paref).
«La persistance des déséquilibres budgétaires en 2018 ont conduit les autorités à solliciter un appui supplémentaire à hauteur de 100 millions d’euros visant à approfondir les réformes du Paref I et II, accompagner la mise en œuvre des réformes du programme triennal avec le FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit et contribuer au financement du besoin de financement en partenariat avec les autres bailleurs de fonds», a expliqué la Bad.
Ces deux dernières années, en effet, la Bad a accordé deux appuis budgétaires au Gabon pour soutenir les réformes face à la crise, les Paref I et II. Cependant, le retour à l’équilibre reste lent, en dépit de nombreuses réformes initiées pour diversifier la structure productive et renforcer la gestion des finances publiques par la hausse des recettes et une meilleure maîtrise des dépenses.
Le Paref III vise ainsi à appuyer la mise en œuvre du programme de développement du gouvernement en vue de créer les conditions d’une croissance économique accélérée et inclusive. Ce, à travers le renforcement de l’assainissement budgétaire et la diversification de l’économie.
Pour 2018, le programme vise deux objectifs opérationnels. Le premier est de renforcer l’assainissement des finances publiques, grâce à «une mobilisation accrue des recettes et une rationalisation des dépenses publiques avec un accent particulier sur la maîtrise de la masse salariale, l’apurement des arriérés et le renforcement de l’efficacité de l’investissement public».
L’autre objectif est d’appuyer la diversification de l’économie, à travers «l’amélioration du climat des investissements et de la compétitivité du secteur agricole en vue de faciliter la transformation structurelle de l’économie face à l’effondrement des prix du pétrole».
Par ailleurs, les réformes du Paref III ambitionnent principalement de consolider et approfondir les acquis du Paref-I et II. Il s’agit notamment de contribuer à rétablir durablement l’équilibre des finances publiques en ramenant le déficit budgétaire à 0,5% du PIB en 2018 et de le rendre excédentaire dès 2019 ; faire passer les recettes hors pétrole à 10,8% du PIB en 2018 à 11,7% en 2019 maitriser le niveau de l’endettement public, en le ramenant à moins de 55% du PIB en 2019 et ; poursuivre l’amélioration du climat des affaires ; développer les partenariats public-privé ; etc.