Bien que n’ayant pas été officiellement autorisé, le rassemblement de la Coalition pour la nouvelle République a eu lieu au carrefour Rio à Libreville. Le sénateur Jean Eyéghé Ndong a réclamé «la vérité» sur le véritable état de santé d’Ali Bongo.
Ayant sollicité du ministère de l’Intérieur le déploiement d’agents de police pour sécuriser sa manifestation, prévue au carrefour Rio ce vendredi 23 novembre, Jean Eyéghé Ndong a essuyé une fin de non recevoir, selon une source dudit ministère. Pourtant, ce refus n’a pas empêché le sénateur du 2e arrondissement de la commune de Libreville de tenir son rassemblement. Celui-ci, a-t-il indiqué, en plus de la réaffirmation de la victoire supposée de Jean Ping lors de la présidentielle d’août 2016, visait à réclamer la vérité sur l’état de santé d’Ali Bongo, hospitalisé à Riyad en Arabie Saoudite depuis un mois.
«Nous nous plaignons de l’opacité qui règne au niveau de l’Etat. On ne nous dit rien. Ou bien, quand on nous dit quelque chose, c’est faux. Nous réclamons la vérité. Ali Bongo, qu’on l’ait élu ou pas, il se trouve que c’est lui qui est le président du Gabon. Mais il est absent du Gabon depuis un mois. Nous avons appris qu’il est parti à Riyad, et là-bas, il est tombé malade, nous sommes préoccupés par son état de santé. On ne nous informe pas», s’est plaint le sénateur, président du groupe parlementaire Front uni au Sénat.
Tout en accusant Marie Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle, de faire partie des personnes chargées de dissimuler la vérité sur la véritable ampleur des ennuis de santé du président de la République, Jean Eyéghé Ndong a estimé que le bulletin de santé d’Ali Bongo aurait dû être régulièrement porté à la connaissance des Gabonais. «Normalement, la première chaîne de télévision devrait consacrer ses programmes pour qu’on parle de ce problème-là. C’est comme ça que ça se passe ailleurs», a estimé l’élu, qui a finalement donné rendez-vous aux populations de sa circonscription électorale ce samedi 24 novembre à son QG de Nkembo à 11 heures… «sur conseil du ministre de l’Intérieur», a-t-il tenu à préciser.