L'Organisation Interafricaine du Café (OIAC) tient jeudi à Libreville son assemblée annuelle sous le signe du changement climatique qui menace l'avenir de la filière dans le continent.
La première journée de cette assemblée annuelle, la 58e du genre, a naturellement été consacrée à une conférence scientifique sur le thème "Production durable de café en Afrique dans le contexte du changement climatique : défis et opportunités pour la recherche et le développement".
La conférence se tient sous l'égide du ministre gabonais de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Face à la crème de la recherche sur le café africain, le ministre a fait remarquer que "la consommation de café ne faisait que croître, alors que l'offre, qui est déjà inférieure à la demande depuis deux ans, est menacée par le changement climatique".
"Nous convenons tous de ce fait que le changement climatique constitue (...) un danger pour la production africaine de café", a alerté M. Moukagni Iwangou, qui a regretté qu'à ce jour il y ait très peu d'études "sur les effets du changement climatique sur la production de café en Afrique". Loin de verser dans la fatalité, le ministre gabonais a appelé les chercheurs et les producteurs à garantir une "production durable dans un climat qui désormais se modifie de plus en plus".
Les assises de la capitale gabonaise regroupent les représentants de 25 pays du continent. Outre le changement climatique, d'autres thématiques comme le prix du café et la transformation locale dominent les débats.