Le tribunal de première instance de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué (Sud-est du Gabon), réuni en audience correctionnelle, mercredi, a infligé des peines allant de 2 à 5 mois de prison ferme, aux anciens candidats aux élections couplées législatives et locales d’octobre dernier, accusés de séquestration arbitraire et voie de fait envers les membres de la commission électorale départementale de la Djouori Agnili à Bongoville.
C’est au cours d’une audience correctionnelle consacrée aux flagrants délits, que la sentence desdits candidats a été prononcée.
L’indépendant Saturnin Odouma Koumboulou et son directeur de campagne, Hervé Nzoho Yami écopent de 5 ans avec sursis, dont 5 mois de prison ferme, pour des doubles griefs de séquestration arbitraire et voie de fait. Autrement dit, ils ont été jugés coupables d’avoir enfermé, contre leur gré, les membres de la commission électorale départementale et proféré des menaces, ainsi que des actes de défiance envers ces derniers.
Par contre, Brigitte Marthe Ossiba (indépendante) et Loïc Makouka Mouoyi, candidat de l’alliance pour le changement et la restauration (ACR), prennent 1 an avec sursis et 2 mois ferme, pour voie de fait. C’est-à-dire, ces derniers se sont illustrés par des actes de défiances et propos calomnieux envers les membres de la commission.
Les condamnés ont 10 jours pour faire appel de la décision du tribunal, s’ils ne sont pas satisfaits, a indiqué la présidente du tribunal.
Avant ce verdict, les différents accusés ont été entendus devant les juges, mercredi dernier, où ils ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés. Des infractions condamnées par les articles 230 et 250 du code pénal en République Gabonaise.
Ces faits remontent dans la nuit du jeudi 4 octobre, lorsque les différents candidats cités ont réclamé la présence de leurs représentants dans les bureaux de vote. Une demande refusée par le bureau de la commission départementale pour non-respect de délai, qui est de 5 jours, s’appuyant sur la loi électorale.