Le mercredi 20 novembre dernier, la Télévision gabonaise a commémoré la journée mondiale de cet organe. Une célébration qui devrait amener les téléspectateurs et les responsables à faire une analyse du contenu des programmes diffusés par cet organe de presse au Gabon.
Créée depuis les années 60, par feu président Léon Mba, la télévision gabonaise a fait ses vieux jours en ce qu’elle aura traversé toutes les étapes de la République. Du premier président gabonais en passant par feu Omar Bongo Ondimba et aujourd’hui Ali Bongo Ondimba. Pourtant, les programmes diffusés par cet organe public, n’ont jamais autant désintéressé les populations gabonaises.
Cet organe public, non seulement s’est planté quant aux objectifs qui lui sont assignés, c'est-à-dire un organe public mis à la disposition du public et au service de celui-ci , mais l’on est au regret de constater qu’il sert de caisse de résonnance au pouvoir où les programmes diffusés sont plus déversés vers la distribution des dons des hommes politiques, les festivités marquant leur ascension politique au pourvoir en lieu et place d’une information crédible et pertinente qui puisse aiguillonner le pouvoir dans sa prise de décision. Des sujets qui intéressent et concernent les populations dans leur environnement immédiat, le logement, l’insécurité, la crise et ses conséquences, les crimes, l’éducation, le chômage etc.…
On lui reproche également son manque de partialité, de créativité au point que certains gabonais préfèrent s’aventurer dans d’autres chaînes françaises ou africaines, où ils se retrouveraient par excellence dans le contenu, la diversité des programmes et des loisirs.
Une telle analyse, s’il n’en était besoin, devrait intéresser les responsables de cet organe, les amener à mener des enquêtes sur le terrain quant à ce qui pourrait intéresser les gabonais, où simplement s’imprégner des autres médias afin de créer son originalité. Il faut dire que le numérique pourrait leur servir de guide dans ce sens, en ce qu’il leur permettrait de quantifier le nombre de téléspectateurs qui visionnent leur organe par jour ou par mois, et d’évaluer les programmes les plus appréciés afin d’améliorer leur programme.
La télévision gabonaise souffre également de la fuite des cerveaux de cet organe où aujourd’hui ceux là même qui sont à même de donner force à ce contenu se retrouvent dans les ministères en qualité de conseiller en communication, ou chargés de la presse, lorsqu’ils ne sont pas dans la politique en qualité de député, de maire, etc.… voila autant de manques qui peuvent amener les décideurs à repenser sinon à améliorer ce bel organe qui pourtant à encore beaucoup à donner.