L’ultimatum a été donné ce mardi 20 novembre par le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Guy Bertrand Mapangou au cours d’une réunion d’information avec les deux parties. Pour le membre du gouvernement qui dit être choqué par la défiance réciproque de la direction générale et du syndicat national de la poste (SYNAPOSTE), les deux parties ont jusqu’à lundi prochain pour trouver une solution définitive, faute de quoi, des mesures drastiques vont être prises contre elles au conseil interministériel qui sera présidé par le Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet mardi prochain.
C’est désormais une course contre la montre pour la direction générale de la poste et le SYNAPOSTE, qui doivent absolument mettre de côté leurs égos pour s’asseoir et trouver des solutions à la crise qui ravage depuis plusieurs mois, cette entreprise à l’agonie. « Vous êtes des Gabonaises et des Gabonais. Le gouvernement vous a fait confiance en vous confiant cet outil. Il faut trouver des solutions. Les hommes, quels
que soient les conflits, finissent par trouver des solutions. Même dans les guerres, il y a l’armistice ! », leur a enjoint Guy Bertrand Mapangou. Ce dernier a promis que les sanctions du gouvernement vont tomber mardi prochain si direction générale et syndicat de la poste ne s’asseyent pas pour trouver des pistes de solution pouvant sortir définitivement la poste d’une crise interne qui n’a que trop duré.
Crise interne qui, ajoutée à la faillite de l’entreprise lui donne l’image d’une boite prête à s’effondrer à tout moment. Car depuis plusieurs années, a dit, le ministre de la Communication, c’est l’Etat qui paie les salaires des employés. Mais l’Etat ne peut plus continuer à verser les salaires des agents qui eux ne passent leur temps qu’à faire des grèves. En réalité si les deux parties ne s’entendent pas d’ici à une semaine, le gouvernement pourra décider de remercier l’actuel directeur général, Michael Adande et prononcer par la même occasion, la dissolution du SYNAPOSTE. Pour éviter d’en arriver là, le ministre de tutelle leur a proposé de sauver la poste et non Postbank qui pour sa part est déjà en voie de liquidation. Mais pour sauver la poste dans l’immédiat, Guy Bertrand Mapangou a suggéré aux deux parties, la reprise d’un certain nombre de services rentables afin de faire entrer de l’argent dans l’entreprise.
Cela passe par la réouverture des colis postaux et des boites postales. Mais pour que la poste regagne la confiance des épargnants, il va falloir qu’elle réfléchisse d’abord à comment leur rembourser leurs épargnes. C’est du moins ce que leur a suggéré le ministre. En réponse, les deux parties lui ont dit leur bonne volonté et disponibilité de se retrouver et travailler dans le délai arrêté pour remédier au plus vite à la situation. Vont-ils enfin s’entendre et faire des concessions pour leur propre bien et celui de l’entreprise ? Réponse mardi prochain.