Le climat social au sein du secteur pétrolier est loin d’être aussi apaisé qu’il laisse paraître. En effet, face au refus de la compagnie pétrolière française Total Gabon de réintégrer les employés licenciés, il y a quelques mois, pour faute lourde, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), menace d’entrer en grève générale illimitée pour contraindre l’entreprise à revenir sur sa position.
Le bras de fer qui oppose la puissante organisation syndicale du secteur pétrolier et activités connexes à la filiale du géant français est loin d’avoir trouvé son épilogue. Alors que la compagnie pétrolière s’arc-boute dans sa position de ne pas revoir sa décision de rupture de contrat avec six de ses agents, accusés d’avoir violé les procédures en vigueur lors de l’arrêt des installations, l’Onep n’entend pas lâcher du leste.
Ainsi, depuis plusieurs semaines l’organisation syndicale ne cesse de faire pression sur le gouvernement pour contraindre l’opérateur à revenir sur sa décision. Non seulement le juge des référés avait ordonné l’arrêt de la procédure, mais le rapport des techniciens du ministère du Travail indiquait que les six travailleurs licenciés l’ont été au mépris des dispositions du Code du Travail. Des positions qui n’ont d’ailleurs rencontré que le mépris de l’entreprise pétrolière qui refuse de se plier même à une décision de la justice gabonaise.