L’observation spatiale de la terre permet aux Etats de disposer d’informations fiables pour une meilleure prise de décision pouvant permettre de booster la croissance de l’économie en Afrique. C’est autour de cette idée que s’est ouvert ce lundi 19 novembre, au stade Angondjé de Libreville, le premier forum GMES (Ndlr : surveillance globale pour l’environnement et la sécurité) et Afrique. La cérémonie ouverte par la ministre déléguée à la Communication et à l’Economie numérique, Thérèse Chantal Akouosso, a vu la participation de plusieurs pays africains, mais aussi des représentants des institutions comme l’Union Africaine et l’Union Européenne.
Alors que l’Afrique se dote progressivement d’outils technologiques de pointe dans le domaine de l’observation de la terre, surtout à l’ère des changements climatiques, il faut penser cette observation spatiale de la terre comme un moteur de croissance économique du continent. Mais toute cette capitalisation des potentialités économiques de l’observation spéciale de la terre n’est possible qu’avec la formation de la jeunesse africaine comme l’a relevé Thérèse Chantal Akouosso dans message d’ouverture des travaux. Laquelle n’a pas manqué de relever les avancées du Gabon en la matière, notamment avec la mise en place de l’AGEOS, l’agence gabonaise d’études d’observation spéciale. Ce qui fait de lui un leader en la matière en Afrique centrale puisque son rayon couvre 24 pays et l’ensemble du massif forestier du Bassin du Congo.
Car, a-t-elle dit, « impliqué depuis plus de 20 ans déjà dans la compréhension des changements climatiques et de son environnement, le Gabon a saisi très tôt, la nécessité de disposer de nouveaux outils technologiques pour suivre, évaluer et donc dimensionner son développement de manière durable au regard des nouveaux enjeux environnementaux et sécuritaires ». Le projet GMES et Afrique qui vise à doter le continent des outils nécessaires afin de mieux tirer bénéfice de l’exploitation des systèmes spatiaux pour son développement durable, concerne des domaines aussi variés que les catastrophes naturelles, la sécurité alimentaire et le développement rural, la gestion rationnelle des ressources en eau, la gestion efficace des variabilités climatiques, la gestion des zones marines et côtières, le développement du littoral et des infrastructures ainsi que les conflits politiques. Ces assises, sous l’égide de l’Union Africaine et l’Union Européenne se tiennent jusqu’au 23 novembre prochain.