C’est au cours d’une interview accordée au quotidien L’Union que le président du Front de l’égalité républicaine (FER), Bonaventure Nzigou Manfoumbi, s’est prononcé sur les élections législatives et locales des 6 et 27 octobre derniers. A cette occasion, il a dénoncé un parti pris des forces de sécurité et de défense en faveur du Parti démocratique gabonais (PDG).
Interrogé au sujet de son appréciation de l’organisation des scrutins du mois d’octobre dernier, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, n’est pas passé par quatre chemins pour dire sa désolation au regard des irrégularités observées lors de ces joutes électorales. Avant de dénoncer un parti pris des forces de sécurité et de défense, notamment les gendarmes pour le PDG, tenant l’appareil d’Etat.
Pour le premier responsable du FER, l’armée n’a pas loyalement joué sa partition lors de ses élections. « Il y a eu l’inobservation des lois et règlement de notre pays, particulièrement, en ce qui concerne la neutralité du personnel de commandement », a t-il dénoncé.
Le personnel de commandement doit être impartiale et servir les intérêts de la nation, or, le leader du Fer a fait le constat que ces derniers étaient à la « solde » du parti au pouvoir. « Nous l’avons vu prendre partie pour le candidat du Parti démocratique gabonais. Ce qui est un comportement blâmable au regard de la loi », a– t-il indiqué.
Ce couac dénoncé par Bonaventure Nzigou Manfoumbi, récemment élu député du 2ème siège du département de la Douigny (Moabi), s’ajoute à la liste des manquements observés par certains autres leaders de l’opposition, notamment, le président du Parti Les Démocrates Guy Nzouba Ndama qui lui aussi a révélé à l’occasion d’une interview accordée à nos confrères du quotidien l’union « l’achat des consciences de compatriotes qui a été un phénomène généralisé».